Tiassalé : Tiémoko Assalé fait fermer un haut lieu de proxénétisme

Kohan Kioshiko

Commune de Tiassalé – Elu il y’a plus d’un an à la tête de la commune, le journaliste Tiémoko Assalé Antoine a pris une série de mesures pour faire de sa commune un exemple dans la lutte contre la dépravation des mœurs. On se rappelle encore de l’arrêté d’interdiction pris par le maire il y’a plusieurs mois pour protéger les mineurs de sa commune de la consommation de l’alcool. Il y’a quelques jours, le journaliste maire a fait fermer l’un des plus hauts lieux de proxénétisme et de prolifération de la drogue dans sa commune, une fermeture qui selon lui, aurait suscité la colère de certains ivoiriens.

A Tiassalé, la fermeture par Tiémoko Assalé d’un des plus hauts lieux de proxénétisme, est une décision qui a été saluée par de nombreux habitants de la commune. Mais cette décision de déguerpissement de lieu de débauche n’a pas fait que des heureux. Sur les réseaux sociaux, le maire de la commune révèle avoir reçu de nombreux messages d’indignations d’ivoiriens vivant hors du territoire sous son administration. Ces derniers auraient élevé une vive protestation contre l’expulsion de ce quartier très connu dans la commune de Tiassalé. Encore une nouvelle fois, le maire de la commune est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à prendre un arrêté relatif au déguerpissement de ce quartier où la prostitution et la drogue étaient devenues monnaie courante.

Tiémoko Assalé s’était engagé, lors de sa prise de fonction en tant que maire, d’assainir la commune de Tiassalé, une tâche bien laborieuse à laquelle le maire s’est très vite attelé. Peu de temps après son installation dans ses nouvelles fonctions, le journaliste ivoirien a pris un arrêté interdisant l’accès des lieux de consommation d’alcool aux mineurs de sa commune. Outre cette importante mesure prise par le maire de Tiassalé, celui-ci a récemment procédé à la fermeture d’un des plus hauts lieux de proxénétisme dans sa commune. Mais cette décision, saluée par de nombreux administrés, suscite plutôt le sentiment inverse chez les personnes vivant en dehors de la commune de Tiassalé : «Ce jeudi 20 février, après six mois de sensibilisation dans quasiment toutes les communautés vivant dans la commune de Tiassalé, après deux ultimatums en décembre et en janvier, j’ai ordonné, par arrêté municipal et cela, sans préjudice de poursuites judiciaires, la fermeture d’un haut de lieu de proxénétisme, de prostitution, de racolage, de consommation et de vente de drogues diverses. Depuis, j’assiste à une étrange levée de boucliers et de terribles indignations, venant non pas majoritairement des populations de la commune mais d’Ivoiriens vivant ailleurs dans le pays où hors du pays et qui sont choqués que le maire démocratiquement élu de Tiassalé ait osé fermer ce lieu de débauche. Certains, parmi les plus fâchés appellent la colère de Dieu sur moi et promettent même ma fin politique et une défaite cuisante aux prochaines élections.», fait savoir le maire de la commune de Tiassalé. Plusieurs raisons auraient motivé la décision de fermer ce haut lieu de prostitution et vente de drogue, fonctionnel depuis une trentaine d’années dans la commune.

Des raisons environnementales et morales

«D’un point de vue moral, non seulement en tant que citoyen mais aussi en tant que première autorité de la ville ayant en charge le respect de la moralité publique, jamais je ne pouvais continuer à tolérer un tel spectacle qui est une atteinte continuelle aux bonnes mœurs dans la ville dont j’ai la gouvernance économique, de développement, la gouvernance morale, de la tranquillité publique, routière, sécuritaire, etc…Devant la mairie et en face de l’école primaire « plateau » et des bureaux locaux des impôts, passe un caniveau qui est constamment rempli de préservatifs usagers provenant de l’intense activité sexuelle pratiquée en ce lieu. Il s’agit là, à la fois d’une menace grave pour les enfants qui fréquentent l’école primaire et une atteinte grave à l’environnement spatial de la commune.», révèle le maire de la commune de Tiassalé à ses détracteurs.

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