Said Penda en guerre contre les «journalistes caniveaux de Côte d’Ivoire»

by Kohan Kioshiko

Journalisme en Côte d’Ivoire – A en croire l’ancien journaliste de Bbc, le milieu de la presse ivoirienne aurait été perverti ces dernières années par certains de leurs collègues. Histoire d’assainir un tant soi peu le milieu, l’homme de média a décidé de créer un évènement spécialement dédié à tous les journalistes qui couvrent l’actualité ivoirienne. Cet évènement connaitra sa première édition dès l’année prochaine.

La presse ivoirienne passée au crible fin à travers certains de ses acteurs de première ligne, c’est en ces quelques mots que l’on pourrait résumer le projet que compte lancer dès l’année prochaine le journaliste Said Penda, qui était récemment de passage sur le plateau de la RTI1. L’homme de média a été grandement inspiré dans son projet par la récente couverture de la présidentielle en Côte d’Ivoire. A en croire le journaliste qui a exercé auprès de la chaine BBC, certains collègues du milieu auraient failli à leur devoir d’informer le peuple avec l’information vraie, au nom d’un certain intérêt financier ou dans le but de servir la cause de certains hommes politiques. C’est fort de cette expérience que se tiendra la première édition de l’évènement dénommé «Podium 2021 des journalistes de caniveaux de Côte d’Ivoire». On sait pour l’heure très peu de choses sur le jury ou encore les critères de désignation des candidats à cet évènement dédié aux acteurs de la presse ivoirienne.

«Je voudrais annoncer ce jour ma décision de créer un évènement où nous désignerons publiquement les cancres de la presse ivoirienne, ceux qui n’ont pas leur place dans la profession. Depuis mon passage à la télévision publique ivoirienne sur un débat autour de la responsabilité des journalistes et la couverture de la dernière présidentielle dans ce pays, je suis assailli de sollicitations pour faire quelque chose sans attendre. Afin donc de donner suite à ces demandes, et pour donner corps à la demande largement partagée d’un besoin d’assainir le milieu de la presse dans un pays encore fragile qui n’a pas encore totalement pansé les plaies de la guerre civile, « Le podium 2021 des journalistes de caniveaux », première édition,  se tiendra l’année prochaine. Nous allons passer au crible d’un jury international (confrères Ivoiriens et étrangers) la couverture de la présidentielle 2020 et les autres évènements et informations d’actualité de l’année prochaine.», a déclaré le journaliste Said Penda à ses followers sur la toile. Et l’homme de média ne compte pas lésiner sur les moyens pour la mise en place de cet évènement dédié aux journalistes ivoiriens «caniveaux». Une vaste campagne publicitaire sera mise en place pour l’occasion : «Une grande campagne publicitaire sera faite sur les trois indignes désignés : photos et noms affichés sur les panneaux dans toutes les capitales régionales de Côte d’Ivoire ; cérémonie de désignation retransmise en direct sur plusieurs chaînes de télévision ; communiqués de presse et interviews dans la presse nationale et internationale; diffusion des photos des trois « journalistes de caniveaux de l’année » dans les journaux de la place ; reportages à la radio et à la télévision sur les mauvais éditoriaux, interviews, analyses ou reportages qui leur ont valu la distinction peu honorable, etc», poursuit l’homme de médias.

Assainir le milieu de la presse ivoirienne

«L’idée est d’amener nos confrères à s’obliger au strict respect des règles de notre métier et à travailler à la promotion de la paix dans un pays où la presse est au cœur de l’exacerbation des tensions politico-communautaires. Nous avons la conviction qu’aucun individu ne peut résister à une telle publicité et il nous semble que la peur de figurer dans ce podium est de nature à rendre les journalistes ivoiriens plus professionnels. Il s’agit d’une action militante et pédagogique faite par les pairs. Mon vœu est que cet évènement disparaisse à jamais après les deux ou trois premières éditions, la presse ivoirienne étant devenue si professionnelle que nous n’aurons plus de « récipiendaires » à humilier pour les autres éditions.», lance le journaliste.

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