CAN Cameroun : Les tout derniers changements annoncés par la CAF pour 2019

La Coupe d’Afrique des Nations, en abrégé CAN, changera bientôt de format et c’était prévisible depuis quelques mois.

En effet, dès sa prise de fonction en mars dernier, le Président de la Confédération Africaine de Football(CAF) avait émis le vœu de mener une révolution au sein de l’Institution officiellement créée le 10 février 1957. Depuis sa fondation, la CAN a connu différents changements, passant progressivement de 4 pays à 16 jusque récemment en 2017 au Gabon. Cette formule de seize connaitra sa fin au Cameroun en 2019 selon les nouvelles décisions prises.

La Coupe d’Afrique des Nations, CAN, changera bientôt de formule mais aussi de saison. Si depuis ses premiers pas elle se joue en janvier ou février pour répondre aux aléas climatiques du continent, elle devrait maintenant se disputer en été c’est-à-dire à la saison des pluies pour s’aligner sur la FIFA et l’UEFA.

La CAN ou l’intégration progressive

La 1ère édition de la CAN s’est déroulée au Soudan entre seulement quatre équipes à l’origine de la naissance de la compétition. Ce sont le Soudan, l’Egypte, l’Ethiopie et l’Afrique du Sud qui se désistera au dernier moment pour ne pas obéir à l’impératif d’une équipe multiraciale. En 1962 elle passe à 6 équipes, en 1968 à 8 équipes, en 1992 à 12 équipes et en 1996 à 16 équipes. Cette formule a survécu jusqu’à ce jour, mais la CAF vient de décider que la compétition passera désormais à 24 sélections nationales. Elle affirme que le Cameroun devrait s’y conformer dès maintenant même si celui-ci avait prévu des installations pour 16.

La compétition ne se jouera plus en janvier et février

Depuis ses débuts, la CAF a choisi le mois de janvier et de février pour le déroulement de la CAN. Ce choix n’est pas fortuit, il répond à des exigences climatiques propres au continent africain. En effet, en Afrique le temps est plus propice au mois de février choisi au départ. Il faut dire que, pour répondre aux exigences des clubs européens, la CAF avait déjà ramené la compétition de février à janvier. Maintenant la compétition est rejetée en été ce qui correspond à la saison des pluies dans la plus part des pays d’Afrique.

Quelques récriminations et des avantages certains

En faisant jouer la compétition en été c’est-à-dire aux mois de juin, juillet et août, la CAF n’aurait pas pris en compte le facteur climatique avec les saisons de pluies parfois drues sur le continent. Le fait que certains stades ne soient pas couverts et que les pluies posent de sérieux problèmes de routes et d’urbanisation l’engouement risquerait de s’amenuiser. Quant au nombre de participants, certains redoutent un niveau de jeu très faible. A force de préférer la quantité à la qualité, on s’exposerait à réduire considérablement le niveau de la compétition. En outre certains y voient une soumission au désir des Occidentaux et un problème d’indépendance. Déjà Issa Hayatou avait refusé de faire jouer la CAF à cause des rasions ci-dessus citées.
D’un autre côté, les changements permettraient à plus des nations mal logées de participer enfin à la tête de façon régulière. Ensuite en repoussant la compétition en été, l’on soulage les joueurs eux même car ils n’auront plus à faire le difficile choix entre la sélection nationale et le club et la CAN gagnerait aussi en visibilité.
Avec ces nouvelles décisions, c’est la volonté du nouveau président de la CAF, le malgache Ahmad Ahmad de rendre la fête du football africain plus que totale.

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