Mondial 2018 : pourquoi le Mali peut battre la Côte d’Ivoire ?

Joseph Amenan

La 5e journée des éliminatoires de la coupe du monde Russie 2018 se déroulera les 6 et 7 octobre prochain.

Pour la plus part des favoris de poules, c’est le moment de grappiller les points nécessaires afin d’y croire lors de la 6e et dernière journée. Dans certains groupes, tout le monde peut encore y croire, même les derniers au classement. C’est le cas de la poule où logent la Côte d’Ivoire et le Mali.

Le Mali peut battre la Côte d’Ivoire pour plusieurs raisons. Les Eléphants n’ont jamais été aussi mal en point que maintenant. Avec une sélection déjà décriée pour son manque d’initiative et de talents, il est raisonnable de ne pas espérer un bon voyage au Mali avec toutes les absences évoquées par Marc Willmots.

Dernière note qui sème le trouble

L’équipe de Côte d’Ivoire reste sur une note très négative dans sa course au mondial russe de 2018. Le mardi 5 septembre, au stade de la Paix de Bouaké, les Eléphants ont permis aux Panthères du Gabon de revenir dans la course à la qualification. Alors que tout le monde croyait que la Côte d’Ivoire ferait une bouchée du Gabon après un cinglant 0-3 à l’aller, grande fut la surprise de constater un 1-2 en faveur des étrangers. Plus encore que le score, c’est le jeu déployé par les Eléphants qui inquiéta les supporters ivoiriens. Ils gratifièrent le public bouakéen d’un jeu décousu, errant, mou. L’on retombait ainsi dans les travers du début de l’aventure de Marc Willmots avec les Eléphants. Finalement l’exploit du Gabon est apparu comme une parenthèse chanceuse sans intérêts autre que les calculs mathématiques. Rééditer un tel jeu devant les Aigles du Mali serait très dangereux.
*Des absences de taille contre les Aigles du Mali
Tandis que l’équipe du Mali fait sa mue en misant sur une jeunesse prometteuse et talentueuse, la sélection ivoirienne enregistre des défections de taille. En effet, c’est une véritable hécatombe que Marc Willmots enregistre ces derniers jours. Wilfried Zaha (Crystal Palace), Max Gradel (Toulouse), Adama Traoré ( Goztepe), Jean-Michael Seri (Nice), Gervinho (Hebel Fortune), Seydou Doumbia (Sporting Lisbonne) et Wilfried Bony (Swansea). Face à toutes ces absences l’on est tenté de se demander, qui jouera finalement ? Les joueurs cités sont des pièces maîtresses du dispositif du sélectionneur belge. Pourtant il n’y a vraiment pas de quoi à s’affoler, même si des joueurs comme Seydou Doumbia ont toujours décanté la situation.

Des raisons d’y croire

Le problème que posent ces absences se situe surtout au niveau de l’attaque. En effet, elle parait fortement décimée. Néanmoins il y a de bonnes solutions de rechange, quoique moins expérimentées. Il s’agit de Jonathan Kodja, de retour après sa blessure, de Salomon Kalou, de Maxwell Cornet, de Roger Assalé et de Pépé. Il y a donc bel et bien du beau monde pour compenser les défections. Au niveau du milieu Serey Dié pourrait profiter de l’absence de Jean-Michael Seri pour se relancer. Dans le secteur défensif Lamine Koné pourrait épauler Eric Bailly dans l’axe et Wilfried Kanon, prendre le couloir gauche. Espérons que la mayonnaise prenne ce vendredi 6 octobre.
Le Mali qui reçoit la Côte d’Ivoire chez elle, veut revenir dans la course au mondial. Elle a de bonnes raisons de le croire après l’hécatombe subie par la Côte d’Ivoire. Bien qu’handicapée, la Côte d’Ivoire peut s’imposer en misant sur la force de son groupe. L’histoire des rencontres entre ces deux pays et les précédents résultats du Mali pourraient donner de fortes raisons aux Ivoiriens d’y croire.

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