Les éliminatoires de la coupe du monde 2018 en Russie connaitront leur apothéose dans deux semaines.
Parmi les cinq places accordées au continent africain, trois sont encore disponibles dans trois groupes. Il s’agit des poules A, C et D où rien n’est encore jouer, sinon pour tout le monde, du moins pour deux voire trois sélections.
La Côte d’Ivoire qui loge dans le groupe C devra arracher sa qualification ce 11 novembre face au Maroc, justement, premier à l’issue des cinq journées. Dans de telles circonstances tous les moyens sont bons pour venir à bout de l’adversaire.
Face au Maroc, la Côte d’Ivoire appliquera la réciprocité. C’est du moins, c’est ce que prévoit, pour ce match, le Comité National de Soutien aux Eléphants, la CNSE. Toutes les conditions pour mener la vie dure aux joueurs Marocains sont progressivement mises en place. Qu’est ce qui attend les Marocains en terre ivoirienne ce 11 novembre ?
Un match avec de grands enjeux
Si les poules B et E ont déjà connu leurs qualifiés, en l’occurrence le Nigéria et l’Egypte, le groupe C où loge la Côte d’Ivoire attend toujours. Tout se jouera à la dernière journée entre la Côte d’Ivoire et le Maroc. En effet le Maroc est 1ère de la poule avec 9 points + 9 et la Côte d’Ivoire 2ème avec 8 points + 4. Mathématiquement le Gabon, 3ème avec 5 points – 5 n’est plus dans la course. Le match Côte d’Ivoire – Maroc apparait dès lors comme un choc de titans. Cela est encore plus vrai lorsqu’on se réfère aux palmarès des deux pays. La Côte d’Ivoire voudrait aligner une quatrième participation au mondial de son histoire. Quant au Maroc, il veut retrouver la compétition après sa dernière qualification en 1998, sa quatrième d’ailleurs.
Le souvenir du voyage marocain
Le 12 novembre 2016, le Maroc avait concédé le nul contre la Côte d’Ivoire au grand stade de Marrakech. Lors de ce match entre les deux gros du groupe, la tradition marocaine avait été respectée, dit-on. En effet, les équipes ivoiriennes ont quelques mauvais souvenirs de leurs voyages au Maroc. Le souvenir le plus vivace est certainement le fameux Raja de Casablanca- Asec Mimosas en 2002. Lors de ce match perdu par les ivoiriens, l’état de la pelouse avait été fortement décrié. En effet l’on soupçonna les Marocains d’avoir considérablement mouillé la pelouse pour nuire aux joueurs de l’ASEC d’Abidjan. Pour revenir au 12 novembre 2016, les dirigeants du football marocain avaient cédé seulement 200 places aux supporters ivoiriens dans un stade de 60.000 places. Les Ivoiriens n’ont pas oublié ce traitement et compte rendre le coup pour le coup.
Œil pour œil, dent pour dent
Le Comité National de Soutien aux Eléphants vient de décider de renvoyer l’ascenseur aux Marocains. Les relations très amicales au plus haut niveau des Etats n’y feront certainement rien. A la guerre comme à la guerre, peut-on dire.
« Lors du match aller, les Marocains n’ont cédé que 200 places dans un stade d’une capacité de 60.000 places. A Abidjan, pour leur rendre le bien qu’ils nous ont fait, les supporters marocains n’auront droit qu’à 201 places »,
avait déclaré Parfait Kouassi, président du CNSE. Avec 201 places, c’est bien là l’ironie poussée à l’extrême.
La rencontre du 11 novembre prochain, les Ivoiriens prévoient mener la vie dure à leurs hôtes marocains. Cela sera possible que si les Marocains ne sont pas dans de bonnes conditions à Abidjan. Comme on le dit, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. Au bout de ce match se trouve la qualification pour la Russie. De ce fait, les amabilités entre les deux peuples seront certainement mises de côté, le temps d’un match. Avec les rumeurs, parfois incongrues, d’un deal entre les dirigeants des deux pays, il est clair que la tension montera de plus bel. Tous les Ivoiriens espèrent secrètement ne plus revivre le cauchemar du match contre le Cameroun le 4 septembre 2005.