Les sélections africaines font régulièrement appel aux entraîneurs européens, laissant souvent sur la touche des sélectionneurs locaux africains. Selon Samuel Eto’o, nos fédérations africaines devraient apprendre à mieux faire confiance aux sélectionneurs africains pendant les phases de recrutement.
Selon Samuel Eto’o, ‘‘l’Afrique doit croire aux Africains’’, en référence aux sélectionneurs de nationalité africaine souvent mis sur la touche au profit de entraîneurs européens. Les fédérations africaines de football font régulièrement appel à l’expérience des sélectionneurs étrangers, alors que le continent regorge d’entraîneurs locaux. Cette fascination pour les entraîneurs étrangers qui sont mieux payés que les locaux n’est pas toujours synonyme de réussite, comme ce fut le cas avec la Côte d’Ivoire ces dernières années. Avant l’arrivée de Marc Wilmots qui touchait un salaire en or, Sabri Lamouchi avait été engagé pour succéder à François Zahui, un sélectionneur local ivoirien écarté après la finale de la CAN 2012 perdue par la Côte d’Ivoire face à la Zambie. Bien qu’il se soit qualifié pour la prochaine coupe du monde avec les éléphants, le français Lamouchi a rendu sa démission après ses mauvaises prestations à la coupe du monde 2014. Après le départ d’Hervé Renard qui a offert une coupe d’Afrique à la Côte d’Ivoire, Michel Dussuyer avait été sélectionné pour remettre sur pied une équipe ivoirienne en pleine phase de reconstruction. Mais l’ancien sélectionneur de la Guinée échouera lamentablement avec une élimination des éléphants dès le premier tour de la Coupe d’Afrique 2017 au Gabon. Marc Wilmots sera désigné nouveau sélectionneur des éléphants appel un appel d’offre de la fédération ivoirienne de football. Mais le belge ne fera pas mieux que son prédécesseur français. Pire, la Côte d’Ivoire sera privée d’une participation à la Coupe du monde 2018, battue lors de la dernière journée à domicile par le Maroc le 11 novembre dernier. Ce dernier a été remercié quelques mois seulement après son arrivée, lui qui avait signé pour deux ans avec la sélection ivoirienne. Les expériences infructueuses des entraîneurs européens en Afrique ne se comptent plus, raison pour laquelle Samuel Eto’o appelle à faire confiance aux entraîneurs africains.
Des entraîneurs africains pour l’Afrique
Selon l’avis du footballeur camerounais, il faudrait des entraîneurs africains à la tête des sélections africaines de football. Le joueur camerounais illustre ses propos en prenant exemple sur Aliou Cissé et le Sénégal. L’ancien international reconverti en sélectionneur a réussi à mettre sur pied une solide équipe sénégalaise qu’il a réussie à qualifier pour le mondial 2018 qui se jouera en Russie : « Regardez Aliou Cissé, il a eu une chance et il a bien fait pour son pays. Mais c’est mon opinion et non celle de la Fédération camerounaise. Ce que j’aimerais voir, c’est plus de conviction sur le talent africain dans le coaching sur le continent. Nous pouvons faire mieux avec un entraîneur africain parce qu’il comprend mieux d’où viennent les joueurs », a martelé l’ancien capitaine des Lions Indomptables du Cameroun. Le Nigéria s’est également laissé tenter par les services d’un entraîneur local en 2013n, un choix qui fut payant puisque Stephen Keshi, ancien joueur nigérian décédé en 2016, a réussi à offrir la CAN au Nigéria en 2013. Il y’a également l’exemple de l’ivoirien Yeo Martial avec qui la Côte d’Ivoire a gagné sa première coupe d’Afrique des Nations en 1992, autant d’exemples de réussite qui on l’espère orienteront les choix des fédérations africaines vers les sélectionneurs africains, tel que le souhaite Samuel Eto’o.