Tokyo Sexwale brigue la présidence de l’institution sans le soutien de la CAF
Un africain s’est porté candidat à la présidence de la Fifa dont l’élection se tiendra le 26 février prochain à Zurich. Il s’agit du sud-africain Tokyo Sexwale, un des membres influents de l’ANC engagé à l’époque dans la lutte contre l’apartheid. Sa candidature quelque peu audacieuse avait suscité beaucoup d’espoir pour le africain qui peine toujours à trouver ses marques. Au total, cinq dossiers de candidature ont été validé par la commission de la Fifa parmi dont celle du valeureux représentant du continent africain. Le poste était resté vacant depuis les révélations sur certaines affaires de corruption qui avait entraîné la démission forcée du suisse Blatter. L’intérim est actuellement assuré par le camerounais Issa Ayatou, une première pour le continent noir dont aucun dirigeant n’avait eu ce privilège par le passé. Avec la candidature de Tokyo Sexwale, l’Afrique garde une chance de voir perpétuer le règne africain, mais l’unique espoir du continent part très affaibli à la quête du précieux sésame.
Quand l’intégrité joue en faveur du candidat africain
Les scandales de corruption qui ont éclaté au sein de la Fifa ont montré à quel point l’institution souffrait d’un manque d’intégrité. L’intouchable Blatter a même été évincé du poste qu’il occupait depuis plusieurs années. La nouvelle bataille dans laquelle s’engage la fédération internationale est celle de la lutte contre la corruption à travers les personnalités qui l’incarnent. Cette élection mise sur dans un premier temps sur le pari d’un futur président engagé dans la lutte contre la corruption. Sur ce point, plusieurs atouts jouent en faveur du représentant de l’Afrique. Au plus fort des vents de corruptions sur la coupe du monde qui s’est déroulée en 2010 dans son pays, il est l’une des personnalités africaines à n’avoir pas été épinglé pendant les révélations. Même si cet atout lui donne un certain avantage, il sera très difficile pour lui de concrétiser le rêve de tout un peuple dans le contexte actuel.
Le justicier solitaire contre tous
A l’annonce de son désir de briguer la présidence de la Fifa, les observateurs à un soutien indéfectible de la CAF à Tokyo Sexwale. Mais ces espoirs ont vite été douchés à Kigali vendredi dernier par une annonce officielle du comité exécutif de la Confédération Africaine de Football. L’institution a froidement laissé entendre qu’elle apporterait tout son soutien au candidat du Bahreïn et non au représentant du continent. Grande désillusion dans la mesure où le vote africain peut être décisif dans ce scrutin. Mais Tokyo reste toutefois optimiste malgré ce poignard qu’il n’a pas probablement pas vu venir : « je reste dans la course à la FIFA. C’est le comité exécutif de la CAF qui a pris sa décision, pas les 54 fédérations. La décision pour connaître qui sera le prochain président de la Fifa se fera à Zurich et non à Kigali » avait-il martelé en réaction à l’annonce de la CAF.