L’organisation de la CAN 2021 fait depuis plusieurs semaines, l’objet de discussions houleuses entre la Côte d’Ivoire et la Confédération africaine de football. Alors que l’évènement a été confié au pays depuis 2014, la Confédération africaine de football aujourd’hui dirigée par le malgache Ahmad Ahmad envisage de bousculer le calendrier initial en octroyant l’organisation de la CAN 2021 au Cameroun au détriment de la Côte d’Ivoire initialement désignée comme pays hôte. Cette décision de la Confédération africaine de football a suscité le mécontentement de la fédération ivoirienne de football, d’autant plus que celle-ci conteste les arguments avancés par la CAF pour ce changement de calendrier. Les ivoiriens qui n’entendent pas renoncer à leur Coupe d’Afrique des Nations ont déjà saisi le TAS, un recours qui risque d’être très peu utile puisque la CAF a affirmé dans un communiqué avoir déjà obtenu le feu vert du Cameroun pour lui confier l’édition 2021.
La fédération ivoirienne de football va-t-elle s’engager dans un bras de fer avec la CAF pour l’organisation de la CAN 2021 ? Seule certitude, la Côte d’Ivoire a déjà saisi le TAS pour un recours, la preuve qu’elle n’entend pas renoncer à la Coupe d’Afrique des Nations qui aura lieu dans un peu moins de trois ans. Après avoir retiré au Cameroun la prochaine édition de la coupe d’Afrique des Nations, la CAF envisage de laisser une seconde chance aux camerounais en leur octroyant l’édition 2021 qui avait été initialement attribué à la Côte d’Ivoire. Comme il fallait s’y attendre, la fédération ivoirienne de football et le comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations ont catégoriquement récusé ce plan voulu par la CAF. Dans un communiqué diffusé ce vendredi, la CAF a déclaré avoir déjà reçu l’approbation du Cameroun pour l’organisation de la coupe d’Afrique des Nations prévue dans trois ans.
Communiqué de la CAF
« Depuis deux semaines au moins une vive campagne de désinformation et de dénigrement de la Confédération africaine de football est orchestrée et tend à faire croire que les décisions prises lors du dernier Comité Exécutif du 30 Novembre 2018 à Accra (Ghana) ne procèdent pas d’une ligne basée sur la stricte application des textes et règlements en vigueur.
La CAF, n’entend guère s’immiscer dans ce débat qui ne reflète absolument pas la vérité et encore moins s’engager dans des polémiques stériles. Ainsi le Président de la CAF ne se reconnaît pas dans les propos qu’une certaine presse lui prête depuis un moment à propos de la CAN 2021.
Il rappelle qu’à la demande de la CAF, le Cameroun a officiellement accepté d’abriter l’édition de 2021 à travers un courrier adressé à la CAF et signé par le Chef de l’Etat camerounais, Monsieur Paul Biya. Le Président de la CAF exprime sa gratitude au Président Biya pour sa grande compréhension.
La Confédération Africaine de Football souligne également le caractère injuste et dénué de fondements de nombreuses interprétations diverses et variées.
Elle rappelle, qu’en la circonstance, elle a siégé comme prévu le 30 Novembre 2018 et statué de façon libre, indépendante, respectueuse des principes statutaires et règlementaires.
La CAF a étudié dans leurs moindres détails les rapports des multiples missions, les films réalisés sur la réalité des chantiers dans les pays candidats à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations.
La CAF ne se reconnaît pas dans certaines interprétations de textes et articles tels qu’ils ont circulé ou circulent encore dans la sphère des réseaux digitaux ou sociaux et regrette que l’on jette le trouble et le discrédit sur ses structures et le fonctionnement de son organe exécutif.
La CAF espère enfin que la raison et le bon sens finiront par l’emporter et que les valeurs qu’elle véhicule depuis le 17 Mars 2017, les nombreuses mesures stratégiques prises, les innovations opérées avec succès sur les zones, les formats de compétitions et sur le renforcement des structures des associations nationales, ainsi que sur la qualité de ses encadrements techniques et tant d’autres chantiers novateurs en cours en faveur du développement du football africain, seront les fondements puissants de sa profonde restructuration.
La CAF considère que la violence des mots ne saura la dévier de son objectif majeur de faire rayonner une nouvelle CAF , éprise d’équité , de justice et de vérité. »