L’étau se resserre autour de la Côte d’Ivoire qui refuse toujours de céder au Cameroun l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2021 qu’elle est censée accueillir dans les normes. Mais l’opposition de la fédération ivoirienne de football ainsi que des autorités sportives ivoiriennes à ce décalage serait à l’évidence une tentative vaine. Après avoir convaincu le Cameroun d’accepter l’organisation de la coupe d’Afrique en 2021, la Confédération africaine de football a réussi à convaincre la Guinée de repousser de deux ans la compétition qu’elle aurait dû organiser dans quatre ans. Après des discussions avec le président Alpha Condé de la Guinée, Ahmad Ahmad a obtenu gain de cause. Désormais, il ne reste plus que la Côte d’Ivoire à convaincre pour faire de ce réaménagement de calendrier une réalité qui convienne à tous. A cet effet, le président de la CAF est attendu très prochainement à Abidjan pour un tête-à-tête avec le président ivoirien Ouattara Alassane.
La Guinée vient officiellement de renoncer à l’organisation de la CAN 2023 pour accueillir la prochaine édition, à savoir la Coupe d’Afrique des Nations 2025. L’information a été révélée à l’issue d’une visite officielle du président de la CAF sur le sol guinéen. Après avoir échangé avec le président guinéen, Ahmad Ahmad a réussi à convaincre la Guinée de repousser de deux ans la compétition africaine qui lui avait été attribuée en septembre 2014 sous l’ère Issa Hayatou : «Les présidents du Cameroun et de la Guinée ont accepté le glissement du calendrier de l’organisation des prochaines CAN, il reste à rencontrer le président de la Côte d’Ivoire. Nous avons toujours clamé haut et fort que le football africain ne peut se développer sans une collaboration étroite avec nos chefs d’Etats. Et aujourd’hui, je suis très ravi d’entendre que le président Alpha Condé ait accepté d’abriter la CAN 2025. Le reste on va discuter avec le président de la Côte d’Ivoire.», a fait savoir le président de la Confédération africaine de football. La Caf a également mis un terme au suspense ce mardi en dévoilant le nom du pays hôte qui remplace le Cameroun dans le cadre de l’organisation de la CAN 2019. Après l’analyse des deux dossiers de candidature, les arguments égyptiens ont été manifestement les plus pertinents puisque la CAN 2019 se tiendra finalement en Egypte. Il ne reste plus qu’à convaincre désormais la Côte d’Ivoire d’accepter la proposition de la CAF, étant donné que la Guinée renonce à l’édition 2023 pour organiser celle de 2025.
Bras de fer entre la CAF et les autorités ivoiriennes
Alors que les préparatifs de la CAN 2021 vont bon train, la Confédération africaine de football a coupé l’herbe sous le pied des ivoiriens en leur annonçant que le calendrier connaîtra un réaménagement. Problème, la Côte d’Ivoire refuse de décaler de deux ans la CAN qu’elle est censée accueillir d’ici quelques années. Pour faire entendre raison à la CAF, la fédération ivoirienne de football a décidé de saisir le TAS : «La FIF a été surprise d’apprendre que le président de la CAF a décidé de sa seule autorité, et sans aucune concertation préalable avec elle, de réattribuer au Cameroun l’organisation de l’édition 2021 confiée jusque-là à la Côte d’Ivoire. Au terme d’une réunion qui s’est tenue mercredi l’ensemble des clubs et autres acteurs du football présents, au regard des textes régissant la CAF et des règlements internationaux pertinents, à l’unanimité ont demandé à la FIF d’exercer tout recours devant toute juridiction arbitrale ou judiciaire nationale ou internationale compétente afin de faire valoir ses droits. La FIF a saisi, ce jour même, le TAS d’un recours contre la décision de la CAF », explique la FIF dans son courrier. Il ne reste plus que la décision du TAS pour trancher sur la question.