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Cris racistes : après Matuidi, Salah et Prince Gouano victimes de racisme

RACISME DANS LE FOOTBALL – Mohamed Salah et le défenseur d’Amiens Prince Gouano ont été victimes de cris racistes il y’a quelques jours, après l’épisode de Matuidi et Moïse Kean face à Cagliari en ligue italienne.

Combattre le racisme dans le football devient de plus en plus une urgence. En moins d’un mois, ce sont au moins quatre footballeurs qui ont été victimes de cris racistes en plein milieu d’une partie de football. Le footballeur français Blaise Matuidi a été victime de racisme en Italie avec son club la Juve, un fait qui a été dénoncé par l’entraîneur de la Vieille Dame. En ligue 1, le défenseur d’Amiens a du arrêté de jouer face à Dijon après que des cris de singes lui ont été adressés par un supporter dans les tribunes, quand Mohamed Salah était lui traité de poser de bombe par des supporter de Chelsea.

Après les cris racistes entendus en Italie, ce sont les supporters anglais qui feront tristement parler d’eux à travers des chants adressés à Mohamed Salah. Lors du déplacement de Chelsea à Slavia Prague, les supporters londoniens ont entonné un chant dans lequel on les entendait clairement dire «Salah est un poseur de bombe». Très vite l’entraineur de Liverpool est monté au créneau pour dénoncer les chants racistes adressés à son joueur, des chants que rien ne justifie : «C’est répugnant, c’est un autre exemple de ce qui ne devrait jamais arriver. Ce n’est pas quelque chose que l’on doit envisager comme étant propre à Chelsea ou à Liverpool, c’est juste un signe de plus qui montre que quelque chose ne tourne pas rond.». Et l’entraîneur des Reds va même plus loin en invitant les acteurs du foot à prendre des sanctions exemplaires contre les supporters racistes : «Plus la réaction de tous les autres sera forte, plus ça aidera à régler ce problème. Ces personnes ne sont pas des fans de football. Si vous agissez ainsi, vous ne devriez plus être autorisés dans un stade. Pour moi, il faut même les bannir à vie», a-t-il fait savoir. Après l’Angleterre, la France s’est aussi tristement fait remarquer par des chants racistes lors du match entre Amiens et Dijon. Mais à la différence des autres fois, l’auteur des cris de singes au stade a été clairement identifié et placé en garde-à-vue. Pour l’heure, on ignore la nature des sanctions auxquelles il sera exposé après son acte. Après le match, Prince Gouano, défenseur d’Amiens victime de racisme, est revenu sur ce triste épisode qui a même obligé l’arbitre à arrêter temporairement le match.

Prince Gouano arrête de jouer

A l’instar de Kalidou Koulibaly victime de racisme en Italie, le défenseur d’Amiens a lui aussi demander à ce que le match soit arrêté pour protester contre cette injustice : «On est au XXIe siècle, c’est inadmissible. C’est pourquoi j’ai voulu marquer le coup en demandant d’arrêter le match. On est tous égaux, on est tous des êtres humains», expliquait-il à BeinSports après la rencontre. Revenant sur les faits, Prince Gouano déclare : «Je me suis retourné pour regarder d’où ce bruit provenait et s’il était bien en ma direction. Effectivement, il l’était. Alors dans un premier temps, j’ai décidé d’aller donner une seconde chance au Monsieur en lui demandant si c’était bien à moi qu’il criait cela. Et il a confirmé en continuant ces bruitages-là. Donc, à partir de là, j’ai pris la décision d’arrêter de jouer, car je ne pouvais pas continuer dans ces conditions-là, avec l’accord de l’arbitre, on a décidé d’interrompre le match parce que c’était inadmissible.». Si quelques supporters sont souvent frappés de sanctions exemplaires après des cris racistes (suspension de stade…), les instances du foot n’ont pas encore pris de sanctions fermes contre ce phénomène.

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