EQUIPE DE COTE D’IVOIRE – La sélection ivoirienne disputera la prochaine coupe d’Afrique des Nations qui aura lieu en Egypte à partir du 21 juin 2019. Si les éléphants étaient jadis considérés comme les principaux favoris dans cette compétition, la donne a changé puisque la sélection ivoirienne est en pleine phase de reconstruction avec l’arrivée de la nouvelle génération.
Les éléphants de Côte d’Ivoire se sont retrouvés dans un groupe assez compliqué à l’issue du tirage au sort de la CAN 2019. Les pachydermes croiseront le fer avec l’Afrique du Sud, la Namibie et le Maroc avec pour objectif de se qualifier pour le prochain tour de la compétition, et aller le plus loin possible dans cette coupe d’Afrique à 24 nations. Pour l’ancien entraîneur des éléphants, aujourd’hui sélectionneur du Niger, il y’a toutes les raisons de craindre la sélection ivoirienne dans cette compétition, même si elle n’a guère le statut de favoris, comparé à certaines équipes comme l’Egypte ou encore le Maroc.
Kamara Ibrahim est très attendu sur sa liste officielle pour la CAN 2019, d’autant plus que cette liste sera plus ou moins décisive dans l’évaluation des chances de pachydermes. Mais le doute plane déjà sur l’absence de certains joueurs comme Yao Kouassi Gervais qui n’a pas été sélectionné lors des précédentes rencontres disputées par les éléphants. Pour cette compétition, le sélectionneur ivoirien devra réussir à mettre en place une équipe qui combine à la fois jeunesse et expérience, selon François Zahoui qui a cité en exemple la présence de Serey Dié dans l’effectif : «Un joueur comme Serey Die, encore sélectionné, ramène cette touche d’expérience nécessaire», a souligné l’actuel entraîneur de la sélection nigérienne de football. Pour François Zahoui, la Côte d’Ivoire n’est peut-être pas classée parmi les favoris de la coupe d’Afrique des Nations, mais il faut tout de même se méfier de cette équipe, surtout lorsqu’elle est inattendue à ces grandes compétitions : «La Côte d’Ivoire est une équipe dangereuse lorsqu’elle n’est pas favorite, quand elle n’a pas la pression du résultat». Dans une interview, l’attaquant ivoirien expliquait lui aussi que les éléphants sont loin d’être favoris pour cette CAN, mais qu’il faudra tout de même se méfier des ivoiriens : «Nous ne sommes pas favoris. En 2017, nous ne sommes pas sortis de notre poule. Le Maroc a été à la Coupe du monde. Le Maroc est favori mais la Côte d’Ivoire revient de très loin. D’ailleurs, nous avons terminé 2e de notre groupe lors des éliminatoires et non 1er. On ne peut pas dire que nous sommes favoris…Nous sommes une bonne équipe, nous sommes en train de construire. Nous allons à la CAN, parce que nous avons des choses à prouver. Nous ne sommes certes pas favoris, mais c’est tout de même la Côte d’Ivoire. Il faut se faire respecter. Il faudra tout donner», indiquait Max Alain Gradel. Pour François Zahoui, la Côte d’Ivoire a toutes les chances de réaliser un excellent parcours dans cette compétition, surtout avec la montée en puissance de la nouvelle génération. Mais l’ex-entraineur estime qu’il faut s’armer de patience pour permettre à la nouvelle génération de mieux s’exprimer dans les compétitions sportives africaines et mondiales.
Le passage à la nouvelle génération vu par Zahoui
«Aujourd’hui, il y a une nouvelle génération, plus jeune. Il y a eu une excellente phase de transition. Lorsque j’ai pris les commandes de l’équipe en 2012, il y avait presque les mêmes joueurs qu’en 2006. Il fallait amener du sang neuf et accepter à un certain moment cette période de croissance. Le problème en Afrique, c’est qu’on veut des résultats immédiatement, l’émotion et la passion priment sur l’analyse et le projet. Il y a des pays qui n’arrivent pas à mettre de politiques sur le long terme. Le fait est qu’une Coupe d’Afrique permet réellement de faire mûrir une équipe».