CRIS RACISTES EN Italie – Lors du match opposant l’Inter Milan à Cagliari, le footballeur belge Romelu Lukaku a été la cible d’injures racistes pendant qu’il s’apprêtait à tirer un penalty sifflé en faveur de son équipe. L’international belge n’a pas manqué de déploré cette nouvelle manifestation du racisme dans le football. Le championnat italien est coutumier de ces faits. Malgré les nombreux appels à des sanctions plus importantes, les joueurs noirs sont toujours visés par des cris racistes en Série A. Après avoir apporté son soutien à l’international belge, le sénégalais Demba a suggéré comme solution le départ de tous les joueurs de couleur noire du championnat italien.
Romelu Lukaku a été victime de cris racistes durant le match de l’Inter Milan contre Cagliari en série A. Les réactions de condamnation n’ont pas tardé, le championnat italien étant coutumier du racisme dans le football. L’année dernière, le milieu de terrain français Blaise Matuidi était victime de cris racistes durant un match. Toujours à la Juve, le jeune talent italien Moise Kean faisait lui aussi les frais du racisme pendant un match. De nombreux joueurs ont témoigné leur soutien à l’ancien mancunien, d’autant plus que le communiqué de certains joueurs du club a ravivé encore les flammes de la colère. Les supporters interistes indiquaient dans leur communiqué qu’il ne s’agissait d’une nouvelle manifestation du racisme, mais plutôt une tentative de déstabilisation du joueur, afin qu’il manque son pénalty.
Le racisme dans le football est un fait récurrent, malgré les nombreuses campagnes de lutte lancées tous les ans. Il y’a de cela quelques jours, c’est le belge Romelu Lukaku, tout fraîchement transféré de United à l’Inter Milan, qui faisait l’objet de cris racistes au cours d’une rencontre. Comme il fallait s’y attendre un élan de solidarité est né autour du footballeur belge, après les cris racistes entendus pendant le match contre Cagliari la semaine dernière en série A. Pour Thomas Meunier, un durcissement des sanctions s’impose : «il n’y a pas de discussion possible, il faut sévir, et frapper fort. À Cagliari, Blaise Matuidi avait subi le même sort la saison passée. Et la Fédération italienne n’était pas intervenue, ce qui en dit long. Ce sont les clubs qui gèrent les supporters, donc ils doivent prendre leurs responsabilités et exclure à vie ces énergumènes». Lilian Thuram, l’ancien champion du monde de France 1998, a lui aussi souhaité une plus grande fermeté dans les sanctions contre les cris racistes : «Il y a une hypocrisie incroyable et il manque la volonté de résoudre le problème. Ne rien faire équivaut à être d’accord avec ceux qui poussent des cris racistes. Si quelque chose vous dérange, vous faites tout pour la changer. En France, on interrompt les matches en cas de comportement contre l’homosexualité dans les tribunes : suspendre la rencontre et renvoyer les joueurs aux vestiaires, cela veut dire éduquer les gens». Après avoir manifesté son soutien à l’égard du joueur belge, le sénégalais Demba Ba a opté pour une solution beaucoup plus radicale : «Voilà la raison pour laquelle j’ai décidé de ne pas jouer là lorsque j’en avais la possibilité. A ce stade, j’espère que tous les joueurs noirs vont quitter ce championnat. Cela n’arrêtera pas la stupidité et la haine, mais au moins elles ne viseront pas d’autres races».
Le communiqué controversé des supporters de l’Inter
«Bonjour Romelu…Nous sommes vraiment désolés que tu penses que ce qui s’est passé à Cagliari était raciste. Tu dois comprendre que l’Italie n’est pas comme d’autres pays d’Europe du Nord où le racisme est un vrai problème. Nous comprenons que cela t’a semblé raciste, mais ça ne l’était pas. En Italie nous utilisons des manières de faire, juste pour aider notre équipe et essayer de rendre nos adversaires nerveux, pas pour être raciste, mais pour les faire craquer. Nous sommes une organisation de fans multiethnique et nous accueillerons toujours bien les joueurs venant de partout.», ont rapporté dans un communiqué des supporters du club Interiste, une annonce qui visiblement jette encore de l’huile sur le feu.