Baisse des joueurs – Le monde du sport est de plein fouet frappé par le nouveau coronavirus. Avec l’arrêt des championnats, les clubs sont privés de rentrée d’argent, une situation qui complique le paiement des salaires. Si certains clubs de foot ont consenti des efforts, à l’instar du FC Barcelone, la baisse de la masse salariale suscite encore une vive polémique dans certains clubs.
L’Olympique de Marseille envisage-t-il une baisse des salaires des joueurs dans cette période de crise sanitaire ? C’est en tout cas l’information révélée en toute exclusivité par le quotidien sportif L’Equipe. Selon ce média, le président de l’OM envisagerait de baisser les salaires des joueurs les mieux rémunérés du club pour équilibrer les dépenses. Avec l’arrêt des championnats, difficile pour les clubs de toucher l’intégralité de leurs droits TV. Face à cette situation, plusieurs joueurs ont lancé un élan de solidarité pour aider leurs clubs à faire face aux dépenses. Au FC Barcelone, les footballeurs ont accepté une baisse de leur salaire d’environ 70%. Le Real Madrid a également décidé de réduire les salaires de certains joueurs. A l’Olympique de Marseille, la réduction de la masse salariale divise. Plusieurs cadres du club ont annoncé leur départ en cas de baisse de leur rémunération. Pour faire taire les spéculations, le club a réagi dans un communiqué aux informations révélées par le quotidien sportif français.
«Face à un arrêt total, le sport est un secteur sinistré tout comme le sont les transports, l’hôtellerie-restauration, l’événementiel ou la culture… On ne perçoit pas de chiffres d’affaires alors qu’on doit régler des charges fixes tous les mois. Et les diffuseurs nous pénalisent particulièrement puisqu’un club comme l’OM n’a perçu aujourd’hui que 41 % de ses droits télé, alors qu’il a joué 73 % de ses matches. On doit donc mettre en place une gestion de crise, où chaque euro compte. Pour moi, les priorités sont triples. D’abord, assurer notre responsabilité de dirigeant vis-à-vis de nos collaborateurs en se souciant de leur santé avant tout. Ensuite, établir un plan d’urgence pour traverser la crise. Concrètement, adapter l’organisation du club à cette période exceptionnelle a été un véritable casse-tête. Seules 60 personnes travaillent encore, en activité réduite, pour permettre la continuité de l’exploitation.», réagissait le président de l’OM dans une récente interview. En dépit des difficultés que traverse le club, aucune baisse des salaires des joueurs n’a été envisagée par le club, du moins pour le moment, selon un nouveau communiqué rendu par le club phocéen. Il y’a quelques jours, l’Equipe révélait que le président de l’OM envisageait de baisser les salaires de plusieurs cadres de l’équipe.
La précision de l’OM sur la baisse des salaires
«Dans son édition du jour, le journal L’Equipe prétend, s’agissant de l’Olympique de Marseille, qu’il serait question de «revoir le salaire des joueurs les mieux rémunérés sur la durée restante de leur contrat» et que ceux-ci y seraient réfractaires.
Jacques-Henri Eyraud, Steve Mandanda, Dimitri Payet et Florian Thauvin dénoncent cette fausse information et précisent :
- 1/ La discussion actuelle porte sur un effort à réaliser de la part des joueurs au cas où la crise se poursuivrait et les droits audiovisuels de la saison 19-20 ne seraient pas versés en totalité au football français.
- 2/ Il n’a jamais été question d’une baisse des salaires des joueurs sur la durée restante de leur contrat, encore moins de « profiter » (sic) de cette crise pour imposer des baisses unilatérales par essence contraires au Droit du Travail.
- 3/ Aucun avocat ne fait partie des discussions ou n’a été mandaté par les quatre signataires de ce texte pour émettre des analyses juridiques.
- 4/ Les joueurs de l’OM sont bien évidemment sensibles à la situation de crise sanitaire actuelle et ses conséquences sur l’économie du football. La discussion en cours entre la direction de l’OM et les joueurs sur la question des salaires se déroule de manière constructive et respectueuse.», rapporte l’OM dans un communiqué.