Arrêt de la ligue – Si de nombreux pays envisagent de reprendre leurs championnats entre mai et juin, ce n’est pas le cas en France où le gouvernement vient de s’opposer à une reprise de la saison dans les deux mois à venir. Devant les élus français, Edouard Philippe a douché les espoirs de plusieurs présidents de clubs qui espéraient rependre la saison.
Principalement concernés par cette décision, les joueurs évoluant en Ligue 1 ont été nombreux à réagir à la décision du gouvernement concernant l’arrêt de la saison. Edouard Philippe, premier ministre français, a clairement fait savoir que le sport collectif ne reprendra pas à la fin du confinement en France, comme l’avaient espéré plusieurs dirigeants de clubs. Jean-Michel Aulas avait même échafaudé plusieurs scénarios pour terminer la saison en cours dans ce contexte de crise sanitaire mondiale. Le président de l’OL est revenu encore à la charge en proposant cette fois de terminer la saison en play-offs. De nombreux footballeurs ont réagi à la décision prise par le gouvernement, une décision selon laquelle le foot ne devrait pas reprendre dans l’Hexagone avant le mois de septembre. Il y’a quelques semaines, les représentants du syndicat des joueurs de Ligue 1 dénonçait un projet de reprise anticipé de la saison, puisque la pandémie est loin d’être totalement maîtrisée dans l’Hexagone. C’est donc avec joie que le président de l’UNFP a accueilli la décision rendue par Edouard Philippe, le premier ministre français.
«Mettre un terme à la saison en cours représente un risque important et un déchirement pour tous les acteurs que ce sport fait vivre ou enthousiasme : les ligues, les clubs, les diffuseurs, les joueurs et, bien entendu, tous les passionnés. Tous les maillons de la chaîne de valeur de l’industrie du football reconnaissent l’impact économique du Covid-19, et il est légitime de se poser collectivement la question de la poursuite des Championnats professionnels. Mais, dans ce contexte, au regard des menaces et des dangers qu’une éventuelle reprise pourrait générer, il est de la responsabilité de tous de considérer l’ensemble des possibilités pour que le jeu puisse reprendre dans les meilleures conditions possibles…L’urgence économique ne doit pas prendre le pas sur l’impératif de santé publique. Renonçons à une reprise du Championnat dans ces conditions. Reprise qui serait précipitée et dangereuse.», révélait le vice-président du syndicat des joueurs. Sylvain Kastendeuch n’a donc pas manqué de salué la décision prise par Edouard Philippe au sujet de la saison actuelle de Ligue 1 : «Le gouvernement a compris que l’urgence économique ne devait pas prendre le pas sur l’impératif de santé publique. Le sport, et le football en particulier, ne devaient pas faire exceptions. Nous saluons cette décision responsable. Nous devons dès à présent agir collectivement pour construire un football de demain vertueux, garant d’équité sur le territoire national et à l’échelle européenne, et où les joueurs devront être au centre du jeu». Pour le président de l’UNFP, il faudrait à présent se pencher d’autres questions, après cette décision prise par le gouvernement : «Nous étions très sceptique sur la reprise. On a dit plusieurs fois que cela nous paraissait compliqué. On était depuis 48 heures avec les médecins des clubs pour obtenir les préconisations médicales. Mais on est rassuré pour les joueurs. On va maintenant se pencher sur un autre problème : comment la saison prochaine va-t-elle reprendre ?».
La reprise, pas une priorité selon Dante
Le défenseur brésilien, actuellement confiné dans son pays, est revenu sur la décision du gouvernement de ne pas reprendre le championnat lors du déconfinement des français : «Beaucoup de gens sont morts ou endeuillés, on ne sait pas régler un gros problème mondial, mais on voulait trouver la solution pour jouer au foot… Au lieu de se concentrer sur ce qui allait améliorer la situation du peuple, on réfléchissait au jeu. C’est notre travail, mais ce n’est pas une priorité. On serait passés pour des guignols», rapportait le joueur du Losc.