Arrêt de la ligue : une situation qui avantage certains clubs

Kohan Kioshiko

Fin du championnat – la décision prise par la ligue de football professionnel de mettre un terme à la saison 2020 ne fait encore l’unanimité chez les dirigeants de clubs français. Jean-Michel Aulas est depuis plus d’un mois engagé dans une lutte pour la reprise du championnat, estimant que la décision d’arrêter la saison a été prise prématurément par le conseil d’administration de la ligue de football professionnel.

L’arrêt de la ligue 1 en France alimente toujours les débats. Cette décision qualifiée d’injuste par certains dirigeants de clubs, continu toujours d’être combattue. Absent de la prochaine ligue des champions et aussi de l’Europa League, Aulas milite pour une reprise du championnat stoppée à la 28e journée. Se fondant sur les performances moyennes de son club lors des dix dernières journées, Aulas a déclaré que son club avait parfaitement la possibilité de jouer une coupe européenne l’année prochaine. La ligue des champions et l’Europa League représentent un énorme manque à gagner pour les clubs de foot. Le président de l’OL avait donc évoqué la possibilité d’un dédommagement si les nombreux recours étaient sans suite favorable. Pour le dirigeant de club, cette décision d’arrêter le championnat avantage certains clubs, allusion faite au Stade rennais qui jouera pour la première fois de son histoire, la ligue des champions, une compétition qui sera une manne financière importante pour le club français.

L’arrêt de la ligue 1 est une décision qui profite à certains clubs comme l’OM et le stade rennais, assurés de disputer la ligue des champions 2021 avec le PSG. Cette décision condamne donc l’Olympique Lyonnais l’un des grands habitués des podiums européens, à se contenter d’une saison sans coupe d’Europe, sauf en cas de victoire face à Paris, si la finale de la coupe de la ligue devait toutefois avoir lieu. Engagé dans la lutte pour la reprise du championnat français, Aulas a une nouvelle fois commenté la décision prise par la LFP et la fédération française de football il y’a un peu plus d’un mois : «c’est là où le bât blesse, c’est que le Conseil d’administration n’a pris une décision à l’unanimité. Comme vous le savez, je ne suis pas au Conseil d’administration, mais vous savez aussi que le Conseil d’administration est composé de beaucoup de présidents qui avaient intérêt à ce que le championnat s’arrête et que le mode de calcul du coefficient puisse permettre aux gens qui risquaient de descendre de ne pas descendre, aux gens qui risquaient de pouvoir jouer la coupe d’Europe de la jouer avec certitude. C’est là où le bât blesse : ce n’est pas une décision d’Assemblée générale… Si aujourd’hui la Ligue refuse même de consulter l’Assemblée générale de tous les clubs alors que c’est encore possible, on peut se poser un certain nombre de questions, a poursuivi Aulas avant de conclure. Sur les clubs de première division, vous avez une majorité de gens qui n’ont pas envie de descendre. Vous avez bien vu que ceux qui étaient d’accord pour l’arrêt sont ceux soit qui étaient européens, soit qui risquaient de descendre.», révèle Jean-Michel Aulas, le dirigeant de l’Olympique Lyonnais. Dans l’éventualité où la reprise serait toujours impossible, Aulas pense à un dédommagement, vu le manque à gagner pour les clubs français : «À partir du moment où c’est l’État qui a intimé l’ordre d’arrêter le championnat, la responsabilité de l’État est engagée et il faut aller réclamer les 800 millions d’euros de déficit probable pour l’exercice en cours».

Aulas soutenu par Gerard Lopez ?

«On a un service juridique qui analyse la situation. J’essaie d’être conciliant sans pour autant faire du mal à mon club. On regardera. Si je n’ai pas pris de position radicalement antagoniste, ce n’est pas, a priori, pour changer actuellement. Mais je remarque que même des gens qui pensaient que l’arrêt était bon à l’époque changent de bord ces derniers jours. On commence à faire l’unanimité. On est allés trop vite en besogne», révèle le président du LOSC.

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