Normalisation de la FIF : Sam Etiassé dit ses vérités à la FIFA

Kohan Kioshiko

Election FIF – L’élection du nouveau président de la fédération ivoirienne de football a pris un tournant inattendu avec le blocus imposé par la FIFA, qui selon les textes de la fédération ivoirienne, est habilité à jouer les arbitres dans le scrutin si nécessaire. Après avoir ordonné le blocage du processus, l’instance mondiale du ballon rond a annoncé la mise sous tutelle de la fédération ivoirienne de football, une décision contestée par le comité exécutif de la Fif dirigé par le juriste Sam Etiassé.

La mise sous tutelle de la FIF par la FIFA est une décision qui fait encore polémique en Côte d’Ivoire. Alors que les ivoiriens s’attendaient à connaitre l’an dernier le nom du successeur de Sidy Diallo, les amateurs du ballon rond sont encore dans l’attente, puisque le processus en cours a été bloqué par l’instance mondiale du ballon rond. En décembre dernier, l’instance mondiale du ballon rond annonçait la mise sous tutelle de la fédération ivoirienne de football, une décision qui devrait conduire à la reprise du processus électoral bloqué il y’a quelques mois. Comme il fallait s’y attendre, le comité exécutif de la fédération ivoirienne de football n’a pas digéré la décision de normalisation de la fédération ivoirienne de football. En réponse à la FIFA, le patron du comité exécutif de la Fif a adressé un recours au Tribunal Arbitral du Sport. Dans un entretien exclusif accordé au quotidien Le Nouveau Réveil, le directeur exécutif de la Fédération ivoirienne de football est revenu en long et en large sur les agissements de la fédération international de football Association, à savoir la FIFA.

Pour Sam Etiassé, la décision de mise sous tutelle de la fédération ivoirienne de football relève tout simplement d’un non-sens : «Nous avons accueilli cette décision avec beaucoup d’amertume. Et nous nous sommes dit qu’une institution aussi importante que la FIFA ne pouvait pas nous servir un tel document ; vu l’argumentaire sur lequel il se base pour mettre la Fédération ivoirienne de football sous normalisation. Donc nous sommes surpris, surpris et nous attendons… Nous attendions que la FIFA lève la suspension du processus électoral. Parce que tous les documents que la FIFA a demandés, nous le leur avons donné. Il y a eu une vidéo-conférence qui a été organisée, ils ont entendu tous les acteurs du processus électoral. Ils sont allés même au-delà : le Comité d’urgence, les candidats, tout le monde. Donc, on attendait les résultats. Et, feu le président Sidy Diallo (président de la FIF, Ndlr) a adressé par deux fois un courrier au président de la FIFA, pour lui dire les problèmes que vivaient les acteurs du football, les joueurs. Et demandant qu’il réagisse afin qu’on puisse poursuivre le processus et libérer le football en Côte d’Ivoire. Par deux fois, ça n’a pas été fait. Et nous attendions, depuis quatre mois. Vous savez, nous sommes des gens qui sommes allés à l’école. On sait que le silence de l’administration, au bout d’un certain temps, vaut refus. Nous avons saisi le TAS pour demander la main levée de ce blocage.», a expliqué le directeur exécutif de la Fif dans un entretien accordé au quotidien ivoirien le Nouveau Réveil.

Sur la cohésion sociale

«Le 6 août 2020, nous avions terminé le processus. Le 6 août 2020, tous les membres de la Commission électorale ont validé deux candidatures et ont rejeté deux autres. On devait se retrouver le 8 parce que, le 7, c’est la fête de l’indépendance. Le 8, on devait se retrouver pour finaliser tous les dossiers. C’est là qu’on vient nous parler de cohésion sociale. « Allons-y à la cohésion sociale à cause des problèmes qu’il y a dans le pays, mettez tout le monde dedans. » Mais pour être candidat à la FIF, il y a des conditions d’éligibilité.», a fait savoir le directeur exécutif de la FIF dans son entretien.

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