Gestion du football ivoirien – L’avenir du football ivoirien se jouera d’ici peu, à l’occasion des prochaines Assemblées Générales de la FIF. Didier Drogba qui envisage de briguer la présidence de la fédération ivoirienne de football, peut compter sur le soutien du dirigeant de l’Asec Mimosas. En désaccord avec la gestion de Sidy Diallo, Me Roger Ouégnin a de nouveau recadré l’actuelle équipe dirigeante qui se vante d’un bilan positif, notamment avec les U23.
La tension monte de plus en plus entre Me Royer Ougénin et la fédération ivoirienne de football. Le président du conseil d’Administration de l’Asec Mimosas est récemment revenu sur certaines déclarations du vice-président de la Fif, M Sory Diabaté. Egalement président de la ligue professionnelle de football en Côte d’Ivoire, le numéro 2 de la fédération ivoirienne de football se vantait du bilan de l’équipe dirigeante qui a notamment franchi un cap avec la qualification des U23 pour les prochains jeux olympiques. Pour le PCA des jaunes et noirs, ‘‘aucun élément ne nous permet de voir une quelconque vision de la part du Comité Exécutif de la FIF dans le domaine du développement de la formation de jeunes joueurs, qu’il s’agisse du football de masse comme du football d’élite. Bien au contraire, c’est une très dommageable absence totale de politique technique nationale que nous observons depuis de trop longues années, ce qui n’empêche pas d’obtenir, au petit bonheur la chance, quelques résultats de temps en temps ou de voir l’émergence d’un joueur d’exception, formé souvent ailleurs, qui cachera la misère’’.
Le championnat ivoirien a perdu ses lettres de noblesse ces dernières années, à en juger par l’absence des clubs ivoiriens dans les compétitions africaines. Sous le feu des critiques depuis des années, l’actuelle équipe dirigeante de la fédération ivoirienne de football continue pourtant de vanter ses succès depuis la prise de fonction de Sidy Diallo qui remonte à l’année 2012. Il y’a environ deux mois, Sory Diabaté, le président de la ligue professionnelle de football, répondait à ses détracteurs qui dénonçaient le manque de vision pour le football ivoirien, notamment en ce qui concerne la détection de jeunes talents : «Il a fallu avoir une vision que nous avons traduite en action. L’aventure a démarré en 2012 avec Kamara Ibrahim comme Sélectionneur des U17…Nous avons travaillé pendant sept ans et huit ans maintenant pour préparer la relève. Ceux qui ont pensé que nous n’avons pas de vision, se sont lourdement trompés. Parce que nous avons une vision. Et c’est cette vision que nous avons mise en place depuis 2012 qui nous donne ce résultat. Il n’y a pas d’improvisation. C’est un travail planifié. On n’arrive pas à ces résultats, si on n’a pas de football de jeunes. Ils appartiennent aux clubs de Côte d’Ivoire. Cette Fédération est là et elle travaille bien», réagissait le numéro 2 de la FIF, en marge de la qualification des U23 aux prochains jeux olympiques de Tokyo. Ces déclarations n’ont pas manqué de faire réagir le président du conseil d’administration de l’ASEC Mimosas qui entretient depuis plusieurs mois, des relations plutôt conflictuelles avec le comité exécutif de la fédération ivoirienne de football.
Ouegnin recadre la FIF
«Malgré les recherches effectuées, nous n’avons pas retrouvé de présentation d’une « vision » ni d’une politique technique nationale de la part du Comité Exécutif en place depuis 2012. Aucun document n’étaye les propos de Sory DIABATE et dans la pratique, les acteurs du football ont bien pu remarquer qu’aucune action n’a été menée par la FIF pour que les meilleurs talents ivoiriens soient mieux formés. Des compétitions de jeunes joueurs adaptées ont-elles été organisées par la FIF pour permettre aux jeunes joueurs ivoiriens d’être détectés, suivis et de progresser ?… Le seul cahier des charges mis en place par la FIF concerne les clubs de Ligue 1 qui doivent le respecter pour la saison 2019-2020. La principale obligation pour ces clubs en matière de formation est d’avoir une équipe junior et une équipe cadette», rappelle Me Roger Ouegnin.