Finale de la ligue des champions – Il y’a quinze ans, le monde du football vivait l’une des plus belles finales de la C1 depuis la création de la compétition européenne. Cette rencontre opposait la redoutable équipe de l’AC Milan à Liverpool dirigé à cette époque par un certain Rafael Benitez. Alors que l’issue de cette finale était scellée dès la première période par les milanais, retournement de situation inattendue dans cette rencontre avec une égalisation des Reds qui l’emporteront aux tirs aux buts.
Vladimir Smicer est un nom qui n’évoque peut-être pas grand-chose à certains amateurs du foot. Pourtant il faisait partie de la formidable équipe de Liverpool qui en 2005, offrait au monde une des plus belles leçons dans le milieu du foot, en s’imposant contre toute attente face à l’AC Milan, une équipe qui écrasait tout sur son passage à cette époque. Les Reds, dirigés à cette époque par Rafael Benitez, avaient perdu tout espoir de décrocher la ligue des champions, dès les 45premières minutes de jeu. En seulement une période de jeu, les hommes de Benitez concédaient trois buts, pris au dépourvu par les milanais dont certains n’ont pu s’empêcher de célébrer le titre dès la pause. Mais Benitez avait plus d’un tour dans son sac, malgré l’énorme avance prise par les hommes de Carlo Ancelotti dans cette finale épique de 2005. Vladimir Smicer, l’un des héros de Liverpool pendant cette confrontation entrée dans l’histoire, est revenu pour France Football, sur cette finale considérée par certains comme l’une des plus belles de la compétition européenne.
La finale 2005 de la ligue des champions restera longtemps gravée dans les mémoires, aussi bien des supporters que des joueurs qui l’ont vécu. Vladimir Smicer qui évoluait avec Liverpool lors de cette rencontre épique face à l’AC Milan, est revenu sur la sensation qui l’a animé après la victoire inattendue des Reds dans cette rencontre. Contrairement à l’AC Milan, les hommes de Benitez ont eu de nombreuses difficultés durant les phases de poules dans cette compétition en 2005 : «Nous étions obligés de gagner avec deux buts d’écart. On avait beaucoup de joueurs blessés. En première période, l’Olympiakos mène 1-0, avec un but de Rivaldo. On devait en marquer trois en deuxième période. Florent Sinama-Pongolle et Neil Mellor marquent. C’est aussi grâce à eux, parce qu’ils n’ont pas joué ensuite, qu’on est allés en finale. Et ensuite Steven Gerrard a marqué le but décisif. On avait pourtant confiance avant le match, parce qu’une équipe grecque n’avait jamais gagné en Angleterre. Quand vous savez que vous êtes Liverpool et que vous jouez à Anfield : anything is possible, tout est possible ! Les nuits européennes à Anfield, il faut le vivre.», se souvient Vladimir Smicer lors de la rencontre face à Olympiakos. Mais les hommes de Benitez feront le plus dur, à savoir s’assurer d’une qualification pour le prochain tour. Les Reds rencontreront de nombreux prétendants au titre jusqu’en finale.
Les milanais étaient dépassés
«Quand on est arrivé dans les vestiaires, il nous a donné quatre-cinq minutes où personne ne parlait. On était très, très déçus parce que c’était la chance de notre vie. Et là, 0-3. On a tant préparé ce match, et on prend un but au bout d’une minute. On n’a pas compris ce qu’il se passait. On aurait pu avoir un penalty pour une faute de Nesta à 0-1. Sur la contre-attaque, ils marquent le deuxième. Sur le troisième, avec la grande qualité de Kaka et Crespo, on ne pouvait rien faire. Mais Benitez a dit qu’il fallait changer l’équipe, qu’il fallait opter pour un autre système : le 3-5-2. Après avoir marqué le deuxième, je sentais qu’on allait mettre le troisième. Je le fêtais, mais personne ne venait avec moi ! Tous les joueurs étaient sur la ligne, au milieu et attendaient le coup d’envoi pour attaquer de nouveau. Les joueurs de Milan ne savaient pas ce qu’il se passait.», révèle l’ancien joueur de Liverpool.