Arrêt de téléfoot – La chaine médiapro a finalement renoncé à ses droits TV pour la ligue française de football, suite à des discussions avec la Ligue de football Professionnel. Mais cet accord ne fut pas sans conséquence pour la chaine de télé sportive. Après six mois de diffusion à peine, la chaine Téléfoot a finalement été fermée, laissant ainsi Marina Lorenzo et nombres de ses collaborateurs en situation de chômage.
Après six mois de diffusion, la chaine téléfoot a cessé d’émettre pour des matches et émissions consacrées à la Ligue 1 et au championnat de deuxième division française. La maison mère, à savoir la chaine sino-espagnole Médiapro, a réussi à trouver un accord avec la Ligue de football professionnel. Si le diffuseur espagnol ne versera pas les 172 millions d’euros réclamés par la LFP, Médiapro s’est engagé à renoncer à ses droits télé de la ligue 1 cette saison. Conséqence de cette décision, sa chaine de diffusion de la L1 et 2, à savoir Téléfoot, a été contrainte à fermer après seulement six mois de diffusion. Présentatrice pour la chaine Téléfoot, Marina Lorenzo est récemment revenu sur les dernières heures de la chaine mort-né du diffuseur Médiapro, au cours d’un entretien exclusif accordé au média Ouest France. A en croire la présentatrice et journaliste sportive, cette décision de fermeture a été vécue comme l’hécatombe pour certains de ses collaborateurs.
Le rachat des droits TV de la ligue 1 par la chaine Médiapro a sonné comme une véritable révolution dans le milieu du football français. Mais les choses ne se passeront pas comme prévu pour le diffuseur sino-espagnol. Après quelques mois de diffusion, la chaine téléfoot fermera, suite au renoncement de Médiapro à ses droits TV pour la diffusion de la Ligue française. Marina Lorenzo, journaliste et présentatrice pour l’ancienne chaine téléfoot, est notamment revenu sur la décision de fermeture de la chaine, après seulement six mois d’émissions : «De l’émotion, après plusieurs mois à me contenir, à essayer de rester professionnelle jusqu’au bout. Nous avons appris la disparition de la chaîne début décembre, quelques mois après sa création. Ce fut extrêmement brutal. Pendant des semaines, nous savions que ça allait s’arrêter, mais nous ne savions pas quand (la chaîne comptait une cinquantaine de salariés, sans compter la partie production, sous traitée). Chaque matin, j’allais au travail sans savoir si j’y retournerais la semaine suivante. Je m’étais promis de ne pas tomber dans le pathos en direct, car j’ai conscience d’être une privilégiée et qu’il y a des gens bien plus à plaindre que moi. Mais j’avais sous-estimé cette charge émotionnelle, qui est remontée d’un coup, car nous avons aussi vécu une aventure humaine très forte….Cela a été un vrai tourbillon, hyper positif. On a mis en place la chaîne et l’émission (« Au cœur des clubs », une quotidienne d’une heure trente le midi, qu’elle présentait) en trois semaines, en août, avec tout à découvrir : une nouvelle équipe, une nouvelle façon de faire, une production différente. On était sous pression mais tout le monde était surexcité. Avec le recul, il s’agit d’une période géniale. Il y a eu des couacs, mais vu le peu de temps de préparation, je me dis qu’on s’en est très bien sorti.», a confié Marina Lorenzo dans un entretien exclusif accordé à Ouest France. Mais très vite, l’hyper positivité laissera place au doute dans les mois qui suivront le démarrage de cette nouvelle aventure, pour l’ancienne employée de Canal+.
Une fermeture qui a surpris
«Sachant qu’on venait de lancer l’aventure, on se disait que ce serait complètement dingue de l’arrêter si vite. Une partie de la rédaction a néanmoins commencé à très mal vivre la situation. Beaucoup de questions sont apparues soudainement : pourquoi la manière de négocier est-elle si radicale, alors qu’il y a des centaines de millions d’euros en jeu ? Pourquoi la LFP reste-t-elle si inflexible ?», expliquait Marina Lorenzo dans son entretien à Ouest France.