Les Chanteuses stars africaines connues

by Kohan Kioshiko
Chanteuses Afrique connue

La liste des chanteuses africaines les plus connues ont pour certaines donnés des concerts dans les plus grandes salles de spectacle du monde. Nous pensons par exemple à la diva malienne Oumou Sangaré qui n’est plus à présenter aussi bien en Afrique que dans certains pays du monde. La chanteuse ivoirienne Aïcha Koné, considéré comme l’un des précurseurs de la musique mandingue en Côte d’Ivoire, fait partie de cette liste de voix féminines qui ont marqué à tout jamais le continent noir. Mais certaines de ces voix ne sont plus de ce monde. Le 17 décembre 2011, l’Afrique toute entière tombait en deuil avec la disparition de Cesária Évora, la sommité cap-verdienne qui avait réussi à séduire le monde entier avec sa voix et ses belles mélodies. Parmi les icônes du continent africain qui nous ont déjà quittés, nous avons la sud-africain Miriam Makeba qui est décédée à l’âge de 76 ans au cours de l’année 2008. Et parmi les sommités féminines de la musique, il y’a également les stars de la nouvelle génération dont l’ivoirienne Josey, la camerounaise Charlotte Dipanda, la franco-malienne Aya Nakamura ou encore des stars de la musique nigérianes comme Chidinma et Tiwa Savage.

[Mise à jour le 21 avril 2020] L’industrie de la musique en Afrique est en pleine effervescence ces dernières années. S’il est difficile d’avoir une vue globale des chiffres de l’industrie musicale sur l’ensemble du continent, l’Afrique subsaharienne voit émerger de plus en plus de talents musicaux. Il y’a quelques années, le coupé décalé était l’une des musiques qui cartonnait sur le continent africain. Mais cette époque semble désormais revolue depuis quelques années, avec le retour en force de la musique nigériane. En Afrique de l’ouest, le Nigéria est devenu une référence musicale ces dernières années. Davido, Wizkid, Don Jazzy, pour ne citer que ces noms, sont des figures emblématiques de la musique africaine. Il n’y a pas que des hommes qui réussissent dans la musique aujourd’hui en Afrique. De nombreuses femmes qui se sont essayées à la musique africaine ont aujourd’hui une réputation qui transcende les frontières. Parmi les légendes de la musique africaine, la chanteuse ivoirienne Aicha Koné qui n’est plus à présenter. Cette dernière, en dépit des nombreux prix remportés sur le continent, se consacre de moins en moins à la musique, une façon de laisser la place à la nouvelle génération. En Côte d’Ivoire Josey figure parmi les chanteuses qui font la fierté de cette nouvelle génération.

Classée sur la liste des chanteurs ivoiriens les plus célèbres, Aicha Koné est une musicienne dont la réputation transcende les frontières ivoiriennes. Originaire de la ville de Boundiali, la diva était à l’époque la star incontestée de la musique ivoirienne , en l’occurencce la musique mandingue en Côte d’Ivoire. Chanteuse très connue en Afrique, Aicha Koné jouit aussi d’une réputation sur la scène internationale, même si ces dernières années elle a plutôt assisté à l’émergence de la nouvelle génération de musicienne mandingue en Côte d’Ivoire. Rappelons que la Diva ivoirienne se classe parmi les artistes chanteurs ivoiriens les plus riches. Aujourd’hui, on ne peut parler de la musique africaine sans évoquer certaines sommités féminines comme la béninoise Angelique Kidjo. Connu à l’état civil sous le nom d’Angélique Kpasseloko Hinto Hounsinou Kandjo Manta Zogbin Kidjo, la diva béninoise fait aujourd’hui partie des musiciennes africaines les plus connues et les plus récompensées. Aujourd’hui, Angélique Kidjo compte à son actif plus d’une vingtaine de prix remportés aussi bien sur la scène africaine qu’internationale. Tout comme Aicha Koné, Angélique Kidjo se classe désormais dans le cercle des monuments de la musique africaine. La nouvelle génération de chanteuse africaine connue nous vient principalement des pays de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale. Ces dernières années, de nouvelles voix féminines ont émergés du Cameroun, des talents aujourd’hui reconnus pour certains sur le plan international. La star de la musique camerounaise Charlotte Dipanda n’est plus une artiste à présenter. Coach à l’émission The Voice Afrique Francophone, Charlotte Dipanda est l’une des chanteuses africaines de la nouvelle génération les plus connues sur le plan international, en l’occurrence dans les pays d’Europe comme la France où elle a donné de nombreux spectacles. Au Cameroun, il y’a également des voix de la musique féminine comme Lady Ponce qui reste parmi les chanteuses camerounaises les plus titrées à ce jour. Concernant l’Afrique de l’ouest, des stars comme la chanteuse sénégalaise Coumba Gawlo Seck ne sont plus à présenter aujourd’hui sur la scène internationale.

Lady Ponce (Cameroun)

De son vrai nom Adèle Ruffine Ngono, la diva camerounaise que tout le monde connait sous le nom de Lady Ponce est née le 24 juillet 1984. C’est en 2004 que la star camerounaise se fait connaître du grand public en sortant son premier titre baptisé « Le Ventre et le Bas-ventre. ». Trois ans plus tard les premières récompenses de l’artiste commenceront à tomber. Lady Ponce est désigné en 2007 comme « meilleure voix et révélation féminine de la scène camerounaise » suite à la sortie de son tout premier album intitulé le Ventre. Elle est aujourd’hui l’une des rares chanteuses camerounaise à se vanter d’avoir fait le plein de la Cigale de Paris, la mythique salle de spectacle parisienne qui accueille un peu plus de 1300 personnes. Mady Ponce c’est aussi une distinction hors du commun obtenue dans son pays, notamment lors de la célébration de la fête nationale du Cameroun en 2014. A cette occasion, l’artiste avait été élevée au rang de chevalier de l’ordre de la Valeur. La chanteuse camerounaise s’est retrouvée sous le feu des projecteurs le mois dernier après avoir été accusée d’infidélité par son compagnon, connu sous le pseudo de Dieu Cyclone. Dans une interview exclusive accordée à Deido Boy Magazine, la chanteuse camerounaise a livré sa version des faits concernant les accusations dont elle fait l’objet : «Adultère dans quoi ? Aloys et moi ne sommes plus ensemble depuis un moment et il le sait. Nous ne vivons plus ensemble et à ma connaissance nous avions fait une séparation à l’amiable en attendant que le divorce se prononce. Avec autant de machinations malchiavéliques de lui à mon encontre, j’ai été surprise de le voir débarquer chez moi lors de ma dernière interview avec Pascal Pierre concernant l’Olympia, où j’ai failli le mettre dehors devant mes invités. C’est à ce genre de moments évasifs qu’il profitait pour fouiller dans mes téléphones portables. Vous verrez que ces échanges téléphoniques datent de 2019 et je vois qu’il est capable de tout puisqu’il en a encore rajouté des coupé-copie-coller. Bref, je ne vais passer mon temps dessus, on ne m’a pas éduqué de parler ainsi de ma vie privée. S’il a pu exposer dans le passé la mère de ses propres enfants comme ça, combien de fois moi Lady Ponce à qui il veut faire de la concurrence médiatique. Ok je suis donc une sorcière et pute mais moi j’ai un métier que vous connaissez tous. Bref, je ne suis pas surprise, mais oui j’ai honte pour moi, mes enfants et ma famille.», a confié la chanteuse camerounaise dans son entretien.

Coumba Gawlo Seck (Sénégal)

Avec sa belle voix et son talent, certains s’interrogent encore sur les raisons pour lesquelles cette grande chanteuse africaine n’a pas été sélectionnée comme coach à l’émission musicale The Voice Afrique Francophone. Parmi ses récompenses dans la musique, trois distinctions au Kora, dont le prix de la « Meilleure artiste féminin africaine » et aussi le Koras Awards de la « Meilleure artiste de l’Afrique de l’Ouest » en 2001. «Notre musique du pays c’est le mbalax. C’est une musique traditionnelle modernisée au fil des ans. À la base c’est un genre traditionnel, avec une forte présence des percussions, pour permettre au public de danser. Des chansons inspirées par la manière de chanter du Sahel, celle des grands griots. Mais au fil du temps cette musique a été modernisée par des artistes, comme moi et tant d’autres, pour essayer de l’exporter. Étant sénégalaise, africaine de souche, ancrée dans mes origines, je ne pouvais pas ne pas faire partie des personnes qui exportent cette musique. Je crois avoir réussi à la moderniser, de manière à la rendre plus « world », comme on dit, plus compréhensible par quelqu’un qui ne maîtrise pas le mode ternaire, puisque c’est souvent en ternaire», révélait la chanteuse sénégalaise au sujet de son genre musical. Coumba Gawlo a été influencée par de nombreuses stars de la musique africaine durant sa carrière. Parmi les personnes l’ayant influencées, la diva sud-africain Miriam Makeba : «Miriam Makeba m’a beaucoup influencé. J’ai été très émue quand je l’ai rencontrée, après avoir repris sa chanson « Pata Pata » en 1998. Quand je l’ai vue en Afrique du Sud pour la première fois j’en ai eu les larmes aux yeux…Les grandes artistes noires-américaines comme Aretha Franklin, Randy Crawford m’ont beaucoup inspiré de part la force de leur voix, leur technique vocale. J’ai été aussi, très jeune, inspirée par Whitney Houston, qui, à l’époque, représentait tout un symbole pour la musique noire américaine et pour l’Afrique. J’ai aussi été très influencée par les chanteuses traditionnelles griottes qui se distinguent par une certaine prestance et de la puissance vocale.», précisait la chanteuse sénégalaise. Coumba Gawlo, c’est aussi un disque de platine en 1999 avec son titre Pata Pata, titre qui lui a également valu le titre la distinction du Tube de l’été en France lors de la même année. En 1998, Coumba Gawlo décroche un double disque d`or en Belgique et de platine en France grâce à son album baptisé Yomalé, album sorti en 1998. Son tube Pata Pata lui vaudra pour rappel sa première distinction au Koras Awards en 1999, notamment pour le prix du Meilleur espoir féminin de la musique africaine. Malgré une carrière musicale exceptionnelle, la chanteuse sénégalaise n’a toujours trouvé l’amour de sa vie. Coumba Gawlo reste un cœur à prendre comme elle l’a si récemment indiqué dans une interview accordée à Vibes Radio Sénégal.

Viviane Chidid (Sénégal)

Viviane Chidid est chanteuse africaine connue dans le style de la pure musique traditionnelle sénégalaise, le Mbalax. Née dans la ville de Mbour en 1973, elle a d’abord démarré sa carrière sous l’aile d’un des plus grands musiciens africains, le sénégalais Youssou Ndour. En 1993, elle commence à se faire remarquer en tant que choriste dans le groupe Super Étoile de Dakar. En 1999, elle sort son premier album, et maintiendra le cap en sortant chaque année un nouvel opus jusqu’en 2007, année durant laquelle elle marque une longue pause de trois avant de revenir sur la scène avec un nouvel album en 2010. En 2011, elle empoche trois prix à l’Afrotainment Museke African Music Awards, à savoir celui de la meilleure Artiste féminine de l’année, du Meilleur clip vidéo et de la Meilleure Afro-Rythme chanson. La chanteuse a récemment donné un spectacle au Zenith de Paris : « Je suis très heureuse en ce moment. Le sentiment qui m’habite est inexplicable. Le public s’est déplacé en masse pour venir me voir sur scène et le spectacle s’est très bien passé. La seule chose qui me fait mal, c’est que nous n’avons pas eu assez de temps pour dérouler tout le show. Mes fans et moi aurions souhaité communier encore plus longtemps, malheureusement ce n’était pas possible… Je remercie particulièrement Youssou Ndour, Mbaye Dièye Faye et tous mes collègues artistes qui m’ont soutenue dans cette belle aventure. Je n’oublie pas Awa Ndao, Thiané Diagne, Moussa Versailles et toute la presse sans exception. Mention spéciale au Groupe futurs médias, aux membres de mon staff, à Sen Art Vision et à mon groupe, le Djolof Band. ».

Angélique Kidjo (Bénin)

Angélique Kidjo n’est plus une artiste africaine à présenter car connue à travers tout le continent et même en dehors des frontières africaines. Née le 4 juillet 1960 dans la ville de Ouidah au Bénin, elle est l’une des rares chanteuses africaines, sinon l’unique, à avoir un grammy Awards dans son palmarès de chanteuse. Angélique Kidjo est depuis quelques années, ambassadrice internationale pour le compte de l’Unicef. La chanteuse béninoise qui réside dans la ville de New-York a été désignée il y’a quelques années à la tête de la CISAC, à savoir la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs, une structure qui est chargée de défendre les droits d’auteurs de tout créateur sur la scène internationale. Parmi les récompenses d’Angélique Kidjo on dénombre entre autres :
• Prix Octaves de la musique RFI
• Prix Afrique en création
• Prix de la musique danoise : Meilleure chanteuse
• Grammy Award :une nomination pour Best Music Video
• Prix Kora Music : Meilleure artiste féminine africaine
• Grammy Award : une nomination pour le meilleur album de musiques du monde
• Mobo Awards : Best World Music Act
• Médaille de vermeil de la Ville de Paris
• Grammy Award : une nomination pour le meilleur album de musiques du monde
• Prix Africa-Festival (2006). SAFDA African pride Award
• Grammy Award : lauréate du Meilleur album de musiques du monde
• Prix Antonio Carlos Jobim
• NAACP Image Award for Outstanding World Music Album
• Prix Go Global des musiques du monde.
•Grammy Award du meilleur album contemporain de musiques du monde
• Médaille du président de la République italienne.
• Officier de l’ordre des arts et des lettres
• Grand Prix des musiques du monde de la SACEM
• Prix spécial de la Francophonie
• BET Awards une nomination dans la catégorie Best International Act
• Grammy Award du meilleur album World pour Eve
• Grammy Award meilleur album de World Music pour l’album.

Comme de nombreuses icones de la musique africaine, la chanteuse béninoise n’a pas manqué de rendre hommage à Manu Dibango, chanteur camerounais décédé le 24 mars 2020 du nouveau coronavirus en France : «Il me suivait pas à pas. Il me donnait des conseils. Il m’appelait « Anjo », contraction d’Angélique et de joie. C’était un puits de sciences pour moi, une inépuisable source d’inspiration. Il avait une sacrée oreille, en tant que producteur et musicien. Quand on était en studio, il vous écoutait mais il savait précisément ce qu’il voulait. Et il disait toujours la vérité.», confiait la chanteuse béninoise dans un entretien accordé au journal Le Parisien. L’une des dernières récompense d’Angélique Kidjo à ce jour reste le prix de l’artiste citoyen de l’ADAMI pour son action humanitaire. Rappelons aussi que son pays lui a témoigne sa gratitude pour la promottion de la culture béninoise en l’élevant au rang de Commandeur de l’Ordre national du Bénin, le 1er août 2008.

Tiwa Savage (Nigéria)

La chanteuse nigériane est née dans la ville de Lagos en 1980. La star de l’Afro-beat reste à ce jour l’une des meilleures de sa génération en Afrique de l’ouest, si l’on se fie au nombre de récompense engrangées jusque-là depuis le début de sa carrière. Grâce à un diplôme obtenu à l’Université de Kent en Grande-Bretagne, elle commence d’abord en tant qu’employée dans une Banque, et pas n’importe quelle banque, mais la Banque Royale d’Écosse. A l’âge de 16 ans, elle joue en tant que choriste pour de nombreuses stars de la musique connues internationalement, notamment le chanteur britannique George Michael, la chanteuse Emma Burton, ou encore Mary J. Blige et Blu Cantrell. Arrivé dans la musique en 2010, Tiwa Savage a été nominée dans plusieurs catégories à des évènements musicaux dont entre autres. Ses premières récompenses tomberont en 2011, notamment au Dynamix All Youth Awards où elle est désignée lauréate pour le prix de l’artiste prometteur. Au FAB Magazine Awards, elle empoche une récompense pour le prix de l’artiste la plus stylée. A l’édition 2011 de l’Afrotainment Museke Online Music Awards, Tiwa Savage remporte le prix de la meilleure chanson R&B’/soul grâce à son titre « Kele Kele Love ». L’année suivante, elle enchaîne avec le prix du meilleur clip RNB au Channel O Music Video Awards. Lors de la cérémonie de distinction The Headies, elle empoche le prix de la Meilleure performance vocale féminine. En 2014, elle empoche deux prix au Nigeria Entertainment Awards grâce à son single Elle-même. La chanteuse africaine connue à travers le monde peut se vanter d’avoir été nominée aux Mobo Awards, même si elle n’a empoché aucun prix lors de sa nomination à cette grande cérémonie.

Oumou Sangaré (Mali)

Né le 2 février en 1968 dans la capitale Bamako, Oumou Sangaré demeure aujourd’hui l’une des voix féminines de la musique malienne les plus connues. Comme de nombreuses stars africaines de nos jours, l’artiste malienne a démarré sa carrière dès son plus jeune âge : « Depuis la maternelle, je donnais des petits concerts entre enfants. J’ai donné mon tout premier concert à l’âge de cinq ans devant trois mille personnes au Stade Omnisports de Bamako. J’étais tellement petite qu’on était obligé de poser une table au milieu de la scène et de me donner le micro là-haut pour que je puisse chanter », révélait la chanteuse malienne au quotidien Le Monde au cours d’une interview qui remonte à quelques années. C’est à l’âge de 18 ans qu’elle sort son tout premier album. A l’époque, c’est le producteur sénégalais Ibrahima Sylla qui se chargera de la production de la toute première œuvre musicale de la diva malienne. Produit en 1987, l’album sortira sur le marché finalement en 1988. Le succès de cette première œuvre musicale de la chanteuse malienne est sans appel. En seulement une semaine, Oumou Sangaré réussit à écouler 100 000 cassettes de son opus dans son pays. Sous la houlette d’Ali Farka Touré, Oumou Sangaré réussit à signer sous le label du britannique World Circuit Records. La chanteuse malienne s’est déjà produite dans les plus grandes arènes de spectacle au monde, notamment la salle de spectacle Opéra de la monnaie de Bruxelles. Oumou Sangaré a également déjà joué devant des dizaines de milliers de personnes à Central Park aux Etats-Unis.

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