Le cercle des personnalités les plus riches d’Afrique sont un clan très fermé qui ne comprend que des milliardaires en dollars. Dans ce nouveau Top de cette année, le magazine américain Forbes procède à la mise à jour de son tableau des fortunes africaines et mondiales.
Sans rentrer dans les modalités de calcul des fortunes, nous nous contenteront uniquement de donner les chiffres dévoilés par le magazine américain. Selon Forbes, la première fortune du continent africain reste toujours le multi-milliardaire nigérian Aliko Dangote. Depuis quelques années, le nigérian domine le tableau des fortunes africaines sans être inquiété. Cette année encore, il creuse l’écart entre lui et ses poursuivants directs au classement des africains les plus riches. Si la fortune cumulée des 23 milliardaires africains est estimée à 75,4 milliards de dollars, Aliko Dangote est à lui tout seul à la tête d’un immense patrimoine financier évalué cette année à 10,3 milliards de dollars par Forbes. Dans ce classement des hommes les plus riches du continent africain, deux nouveaux milliardaires font leur entrée pour cette année. Le magnat des télécommunications au Zimbabwe, le milliardaire Strive Masiyiwa, est cité cette année sur la liste des milliardaires africains, tout comme le banquier sud-africain Michiel Le Roux. Quels rangs occupent ces deux nouveaux entrants au classement ?
L’Afrique est continent qui héberge de plus en plus de milliardaires. Le classement annuel des milliardaires dévoilé tous les ans par le magazine Forbes reste bel et bien la preuve que le continent africain abrite de nombreuses fortunes. Ces dernières années, le magazine américain Forbes s’est intéressé aux plus grosses fortunes du continent noir. Aujourd’hui ce sont près d’une vingtaine de milliardaires africains qui sont cités tous les ans dans le classement mondial des milliardaires établi par le magazine Forbes. Il y’a environ deux ans de cela, le média américain recensait 23 milliardaires sur le continent africain. Mais pour cette année, le nombre de milliardaires africains dans le classement mondial annuel de Forbes est passé à 200. Trois grosses fortunes africaines ont donc quitté le classement officiel des hommes les plus riches établis par le magazine américain tous les ans. A la tête du classement depuis des années, le milliardaire nigérian Aliko Dangote reste toujours au sommet d podium africain. Il y’a deux ans, le milliardaire nigérian avait même réussi à intégrer le classement exclusif des cent plus grosses fortunes de la planète. Mais ce n’est malheureusement plus le cas, puisque la fortune du milliardaire nigérian a reculé ces dernières années. Malgré une baisse de sa fortune, Aliko Dangote confirme son statut d’homme le plus riche du continent africain. Les milliardaires sud-africains se signalent également dans le classement annuel des milliardaires africains dévoilé par le média Forbes. Jusqu’à ce jour, aucune fortune d’Afrique francophone n’a encore réussi à intégrer le classement Forbes des hommes les plus riches du continent africain.
[Mise à jour le 13 juillet 2020] Le classement des hommes les plus riches en Afrique est un tableau complètement métamorphosé pour l’année 2019. Parmi les grands changements que l’on peut noter sur cette liste des africains les plus riches, l’absence d’un milliardaire sud-africain que l’on retrouvait sur les plus hautes marches du podium. Le richissime homme d’affaires sud-africain Christoffel Wiese a connu une véritable descente aux enfers cette année si l’on se fie aux informations données par le magazine Forbes. Alors qu’il était classé parmi les dix fortunes africaines l’année dernière, le milliardaire sud-africain est propulsé à la dernière marche du tableau des fortunes. Malgré sa descente aux enfers, Christoffel Wiese fait encore parti du cercle très fermé des africains dont la fortune se compte en milliards de dollars. Malheureusement pour lui, cette dégringolade fera considérablement baisser sa fortune personnelle cette année. Selon les informations des Forbes, le milliardaire-sud africain vaut désormais la bagatelle de 1,2 milliard de dollars, lui qui valait près de 6 milliards de dollars l’année dernière. Cette chute montre combien rien n’est définitivement acquis dans ce classement des hommes les plus riches du continent africain. Aliko Dangote qui est au sommet du tableau pourrait donc à tout moment être rétrogradé quelques rangs en arrière en cas d’une banqueroute. Mais pour l’instant, le nigérian reste l’indétrônable numéro 1 de la liste des milliardaires africains avec une colossale fortune. D’après les informations du média américain, le milliardaire nigérian est aujourd’hui aux commandes d’un empire financier qui est évalué à 10,3 milliards de dollars. Contrairement à l’an dernier, il n’est pas suivi au tableau cette année par le richissime homme d’affaires sud-africain Nicky Oppenheimer. La fortune du diamantaire est passée de 7,7 à 7,2 milliards de dollars, ce qui le retrograde dans ce classement destiné aux hommes les plus riches en 2019. Apparemment, Aliko Dangote devrait commencer à s’inquiéter probablement pour son fauteuil, vu l’écart qu’il y’a entre sa fortune et celle de son dauphin au classement. Et cette année, le patron de Dangote Group est suivi sur le podium par son compatriote Mike Adenuga. Le magnat des télécoms au Nigéria est aux commandes d’une colossale fortune estimée à plus de 9 milliards de dollars cette année. Et les choses auraient encore pu être différentes si certains milliardaires étaient pris en compte dans le classement Forbes. Vous l’ignorez peut-être, mais ce tableau s’intéresse à une catégorie particulière d’hommes d’affaires du continent. Les milliardaires exercant en dehors du continent sont disqualifiés d’offices dans ce classement: «Notre liste répertorie les richesses des milliardaires africains qui résident ou exercent leurs activités principales en Afrique, excluant ainsi le milliardaire d’origine soudanaise Mo Ibrahim, citoyen britannique, et le milliardaire londonien Mohamed Al-Fayed, citoyen égyptien. (Strive Masiyiwa, citoyen du Zimbabwe et résident londonien, figure sur la liste en raison de son important portefeuille de services de télécommunications en Afrique). Nous avons calculé la valeur nette en utilisant les cours des actions et les taux de change de la fermeture des bureaux le vendredi 4 janvier 2019». Mais tout reste possible comme on l’a vu avec le milliardaire Christoffel Wiese, lui qui était l’année dernière dans le top 10 des africains les plus riches se retrouve désormais à la 21e place du tableau qu’il partage avec son compatriote Desmond Sacco et le richissime égyptien Onsi Sawiris. Les sept premières places du top des fortunes en Afrique sont occupées par le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Algérie et l’Egypte.
7 – Naguib Sawiris
Né le 17 juin 1954, Naguib Sawiris occupe la septième place du classement des hommes les plus riches du continent africain pour cette année. La personnalité égyptienne est l’aînée de la fratrie Sawiris, mais il n’est hélas pas le plus riche du clan d’après les informations de Forbes. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en mécanique puis d’un Master en administration technique, Naguib Sawiris intègre les affaires familiales à partir de 1979. Naguib Sawiris a largement contribué à l’expansion de l’entreprise familiale fondée par leur père il y’a quelques années. Aujourd’hui, Orascom est une entreprise présente dans plusieurs secteurs d’activités. En plus de ses fonctions au sein de l’entreprise familiale, Naguib Sawiris est aussi impliqué dans de nombreuses activités. Par exemple, il est un membre du conseil consultatif international auprès de la Banque nationale du Koweït. Il est également membre d’un Conseil suprême des sciences et de la technologie conseil dans lequel on retrouve d’illustres personnalités égyptiennes de l’univers de la science. En ce qui concerne sa fortune personnelle, elle est évaluée à 3,7 milliards de dollars cette année par le magazine Forbes. Naguib Sawiris est aussi très impliqué dans la vie politique égyptienne. Son implication a été effective à la faveur de la révolution arabe qui a conduit au départ de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak. Sur la scène politique, le milliardaire égyptien est encore à la recherche de ses marques. Si sa formation politique réussit tant que mal à faire de l’ombre aux frères musulmans, le parti des égyptiens libres est encore en quête d’influence sur la scène politique. Avec son engagement politique, il y’a de fortes chances de le voir briguer la magistrature en Egypte dans quelques années.
6 – Issad Rebrab
Issad Rebrab est aujourd’hui considéré comme l’un des plus gros employeurs en Algérie. Le milliardaire est le président fondateur de la multinationale Cevital, un groupe qui emploi à ce jour un peu plus de 18 000 salariés. Issad Rebrab est né le 27 mai 1944 à dans la petite commune algérienne de Taguemount-Azouz. Issu d’une famille modeste, il se lancera d’abord dans le domaine de l’enseignement à la fin de son cursus universitaire. Mais l’homme abandonnera très vite l’enseignement pour embrasser une nouvelle vocation. En 1968, il met en place son propre cabinet d’expert-comptable. Trois ans après l’ouverture de son cabinet, il se lance dans l’acquisition d’action au sein d’une entreprise de construction. A l’éclatement de la guerre civile algérienne, le milliardaire fera discrètement sortir sa fortune du pays en passant par des comptes Offshore. Après un parcours remarquable marqué par quelques heures sombres, Issad Rebrab consacrera toute son énergie à son groupe Cevital. Fondé en 1998, la société comprend plus d’une vingtaine de filiales à ce jour. Grâce à Cevital, le milliardaire algérien est présent dans les domaines de l’agro-alimentaire, la logistique, la construction et bien d’autres domaines. La fortune du richissime homme d’affaires algérien est évaluée cette année à 3,7 milliards de dollars. A la faveur de la revolution algérienne qui a conduit à la destitution de Bouteflika, le milliardaire algérien avait été mis aux arrêts dans le cadre d’une enquête pour corruption visant certaines personnalités du pays. Quoi qu’il en soit, il reste l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois dans son pays grâce à son groupe Cevital.
5 – Johann Rupert
Johann Peter Rupert occupe la troisième place du classement des hommes les plus riches du continent africain. Agé aujourd’hui de 68 ans, le milliardaire qui nous vient de l’Afrique du Sud est présent dans l’univers des finances. Mais c’est dans l’univers du luxe que Johann Rupert prendra véritablement ses marques. Durant son parcours professionnel, il a d’abord travaillé pendant quelques années pour le compte de la banque américaine Chase Manhattan. Fort de son expérience américaine, Johann Rupert reviendra dans son pays où il créera sa propre institution bancaire, la Rand Merchant Bank. En 1984, il fusionne avec une autre institution bancaire, la Rand Consolidated Investments. Quatre années plus tard Johann Rupert franchit une nouvelle étape dans sa vie en créant la Compagnie Financière Richemont. L’année suivante, il prend la Vice-présidence du groupe Rembrandt, l’entreprise d’investissement fondée par son père Anton Rupert. La compagnie financière Richemont qu’il dirige depuis des années est une entreprise bien connue dans l’univers du luxe au monde. Basé en Suisse, la compagnie Richemont est la maison mère de plusieurs marques de luxe connues au monde : Baume & Mercier, Cartier, Chloé, Dunhill, IWC Schaffhausen, Giampiero Bodino, Jaeger-LeCoultre pour ne citer que ces marques. Tant que l’univers du luxe ne connaîtra pas la crise, Johann Rupert n’aura pas à craindre pour son immense fortune évaluée cette année à 5,3 milliards de dollars. Rappelons que sa fortune est en baisse comparé à l’année dernière où il occupait la seconde place du classement des hommes riches sur le continent.
4 – Nassef Sawiris
Nassef est aujourd’hui le plus riche du clan Sawiris puisqu’il devance son aîné au classement des fortunes sur le continent africain. Aujourd’hui âgé de 57 ans, le milliardaire égyptien a effectué une partie de son cursus universitaire aux Etats-Unis. Il intègrera l’entreprise familiale trois ans après l’entrée de son frère aîné à Orascom, c’est-à-dire en 1982. Nassef Sawiris est aujourd’hui chargé du volet construction au sein du groupe familial. En 1998, il prend également les rênes d’Orascom Industries. Très influent de l’univers des finances, Nassef Sawiris a siégé pendant trois années au sein du Conseil d’Administration de la Bourse du Caire en Egypte. Depuis 2013, le milliardaire nigérian est membre du conseil d’Administration de l’Université de Chicago où il a effectué une partie de son cursus universitaire. Le milliardaire égyptien est l’une des rares fortunes du continent à se vanter d’avoir des actions au sein du groupe Adidas. Nassef Sawiris a aussi acquis quelques actions du constructeur LafargeHolcim. Selon les révélations du magazine américain Forbes, la fortune personnelle de Nassef Sawiris est estimée à 6,3 milliards de dollars, ce qui fait de lui le plus riche du clan Sawiris devant son frère ainé. Le milliardaire africain est aussi président d’un club en premier league, le club d’Aston Villa depuis juillet 2018. Si l’on se fie au classement de l’année dernière, le riche homme égyptien perd environ 500 millions de dollars en 2019, même s’il se maintient toujours à son même rang.
3 – Nicky Oppenheimer
Agé aujourd’hui de 73 ans, Nicky Oppenheimer est considéré par Forbes comme le deuxième homme le plus riche du continent africain. Nicky est le fils d’un puissant homme d’affaires sud-africain connu sous le nom d’Harry Oppenheimer. Aujourd’hui, Nicky Oppenheimer est un nom incontournable dans le domaine de la joaillerie, plus précisément dans le cercle très fermé des diamantaires au monde. Pendant quelques années, il a pris les rênes de l’entreprise familiale De Beers, une société bien connue dans le domaine de l’exploitation du diamant en Afrique du Sud. Le milliardaire sud-africain a également assumé les fonctions de président pour le compte de la Diamond Trading Company, une des nombreuses filiales du groupe De Beers. Mais il y’a quelques années de cela, le milliardaire sud-africain a cédé ses parts de l’entreprise familiale à une multinationale étrangère. C’est en 2012 qu’il a quitté la présidence du groupe De Beers, après avoir cédé ses parts au groupe Anglo American. Concernant sa fortune personnelle, elle est aujourd’hui évaluée autour de 7,2 milliards de dollars par le magazine Forbes. Et même s’il n’est plus aux commandes de l’entreprise familiale, le sud-africain entend toujours jouer un rôle primordial dans le développement du continent africain: «Je suis l’une des plus grosses fortunes du continent. Mais je tiens à dire que je prends ma part dans la résolution des problèmes de l’Afrique. Je suis un Africain. Je vis là-bas et mes enfants vivent là-bas, et je pense comprendre qu’ils ont l’intention de rester y vivre. Parce que je suis africain, je me réserve le droit de dire que l’Afrique n’existe pas simplement pour permettre aux gens des pays développés d’avoir bonne conscience.». Rappelons que depuis des années, il est au sommet du classement des hommes les plus riches de son pays.
2 – Mike Adenuga
Connu à l’état civil sous le nom de Michael Adeniyi Agbolade Ishola Adenuga Junior, l’homme d’affaires nigérian est depuis 2014 présent sur le podium des riches du Nigéria. Il y’a trois ans de cela, l’homme avait fait sensation dans le classement des fortunes africaines avec un patrimoine estimé à plus d’une dizaine de milliards de dollars. Mike Adenuga fait partie de ces illustres milliardaires africains qui ont eu la chance de faire des études à l’étranger durant leur cursus universitaire. Après avoir été dans la ville d’Ibadan pour des études secondaires, le milliardaire nigérian s’envolera par la suite pour les Etats-Unis où il étudiera l’administration des affaires à la Northwestern Oklahoma State University. Après s’être lancé sur le marché de l’or noir comme de nombreux nigérians, Mike Adenuga trouvera sa vocation dans le domaine des télécommunications. En 2003, il lance son propre opérateur de téléphonie mobile dans son pays. Globacom est aujourd’hui considéré comme le deuxième plus grand opérateur mobile au Nigéria actuellement. Rappelons que la société compte aussi quelques filiales dans les pays voisins. Selon les informations fournies par Forbes, la fortune personnelle de Mike Adenuga est actuellement estimée à 9,3 milliards de dollars, soit une fortune en hausse de plus de quatre milliards de dollars. Selon Forbes, il est le deuxième homme le plus riche au Nigéria après Dangote actuellement. En plus de la téléphonie mobile, Adengua est aussi présent dans d’autres secteurs d’activités comme le monde des finances. Le milliardaire nigérian est actionnaire au sein de la structure bancaire Equitorial Trust Bank. Il est également actionnaire au sein du groupe Conoil. L’homme d’affaires a été arrêté il y’a quelques années pour blanchiment d’argent. Mais il sera libéré quelques temps après. Mike Adenuga est bel et bien la preuve vivante qu’il n’y a pas de sots métiers dans la vie. Lorsque l’occasion est donnée au milliardaire nigérian d’évoquer son parcours, il ne manque pas de rappeler aux jeunes qui souhaitent le prendre comme modèle qu’il a été il y’a quelques années de cela, chauffeur de taxi aux Etats-Unis d’Amérique. A l’instar de son confrère Dangote, Mike Adenuga a aussi misé sur la diversification de ses activités. Si la téléphonie reste son domaine de prédilection, notamment grâce à sa compagnie Glabacom, Adenuga s’est également forgé une réputation dans le domaine du pétrole, l’une des ressources économiques les plus importantes du pays. De nombreux milliardaires nigérians ont récemment investi dans l’or noir, même si le marché connaît quelques turbulences au niveau international ces dernières années.
1 – Aliko Dangote
Depuis que le magazine Forbes a dévoilé le classement des milliardaires africains, Aliko Dangote n’a jamais été inquiété à son fauteuil. En 2014, l’homme d’affaires nigérian faisait même sensation dans la presse avec une fortune évaluée à 25 milliards de dollars selon le magazine Forbes. Mais au fil des années, la valeur de l’empire financier de Dangote a baissé selon les informations de Forbes. Dans un entretien accordé à Africa 24, le milliardaire nigérian a incité la jeunesse africaine qui souhaite s’inspirer de lui comme modèle, à redoubler d’effort au niveau du travail : «Il n’y a aucune affaire qui ne soit soumise à certaines difficultés. Mais si vous avez différents types d’activités, il sera difficile d’avoir des problèmes partout. Nous ne sommes pas seulement dans le ciment, nous sommes aussi dans l’agro-alimentaire. Donc, si l’agro-alimentaire se porte mal, le ciment se portera bien. Nous sommes également dans le pétrole, le gaz, la pétrochimie. Nous sommes aussi dans les fertilisants et aussi dans la construction. Par exemple, dans le domaine du ciment, nous serons bientôt dans 16 pays. D’ici un an et demi ou deux, nous serons à 65 millions de tonnes… durant la période où nous nous sommes passés de la négoce à la production, par exemple de 1996 à 2009, je n’ai pas pris de vacances. J’essaye maintenant et je peux me permettre de prendre des vacances une fois par an. J’essaie de me reposer le week-end aussi, car j’avais pour habitude de travailler le samedi. Mais, j’essaie de prendre du recul et faire ce que j’aime le plus…Il faut leur dire que je travaille 18 heures par jour.», expliquait le milliardaire dans un entretien accordé au média africain. Mais il reste toujours la première fortune du continent africain. Le magnat de l’industrie cimentière s’est lancé dans les affaires en 1977 après avoir obtenu un prêt de 500 000 nairas auprès de son oncle qui ira plus loin dans son aide en lui fournissant trois camions. C’est à partir de là que toute l’aventure du groupe Dangote a démarré. Aujourd’hui, le milliardaire nigérian est aux commandes d’une colossale fortune estimée à 10,3 milliards de dollars. Il y’a de cela quelques années, la dévaluation brutale du Naira l’avait fait perdre quelques milliards sur les marchés financiers. Dans une récente interview accordée au média Jeune Afrique, Dangote a levé le voile sur l’un des secrets de sa réussite: «Il faut surtout de la cohérence : avoir une vision et être déterminé à la mettre en application. En Afrique, l’un des plus grands problèmes est que lorsque vous avez un projet, souvent, vous ne savez pas comment l’exécuter. Or, il faut aller vite, étant donné les taux d’intérêt élevés qui sont pratiqués, les risques de dévaluation, etc… Lorsque nous avons commencé le projet de raffinerie par exemple, le taux de change était de 170 nairas pour un dollar. Aujourd’hui, un dollar vaut 360 nairas. Nous avons donc sous-estimé ce que nous avons finalement dépensé. Mais nous avons pu relever ce défi et tous les autres grâce à notre vision et à la solidité financière du groupe. Sans cela, nous aurions déjà dû abandonner le projet».