Ouagadougou, appelée familièrement Ouaga, est la capitale et la plus grande ville du Burkina Faso.
En 2012, sa population s’élevait à 1.620.000 habitants soit environ 8% de la démographie totale du pays. On appelle les habitants de Ouagadougou, les Ouagalais et le peuple autochtone sont les Mossis, le plus grand groupe ethnique du pays. Aujourd’hui la ville de Ouagadougou est un grand centre culturel et cinématographique à travers ses festivals et ses cérémonies de distinctions qui sont parmi les plus importants d’Afrique.
Ouagadougou est l’une des plus vieilles cités d’Afrique. Sa création date du Moyen âge et son histoire est celle du Royaume Mossi dont elle fut la capitale. Avec l’arrivée des Européens, sa modernisation s’était amorcée et ce jusqu’à nos jours. Située en plein cœur du pays, elle se positionne comme un carrefour et un relais pour les échanges économiques venant des pays côtiers.
Histoire et organisation administrative
A l’origine la ville de Ouagadougou se nommait Kombemtinga. Les versions expliquant ce changement de nom sont diverses et parfois opposées. De façon plus certaine, on peut soutenir que la ville a été fondée au XIe siècle par les Nyonyonsé. Ce peuple qui subissait régulièrement les assauts des voisins, décida de demander la protection de l’Empereur Mossi Zoungrana alors établi à Tenkodogo. Zoungrana confie la défense de la ville à son fils Oubri. Le peuple local, les Nyonyonsé, est alors obligé de se soumettre à son défenseur Mossi qui rebaptise la ville Wogdgo qui signifie « Venez m’honorer ». C’est cette appellation qui aurait évolué pour donner Woghodogo puis Ouagadougou. En 1441, sous le règne de Naba Niandéfo, Ouagadougou devient la capitale de l’Empire Mossi. Mais ce n’est qu’en 1681 qu’elle deviendra résidence permanent des empereurs (Morho-naba) avec Naba Sanem. Des quartiers actuels tels que Ouidi, Dapoya et Paspanga dateraient de cette époque où la ville s’agrandit. Les premières expéditions françaises atteignaient l’empire vers la fin du XIXe siècle. En effet, le 15 juin 1888, Louis Gustave Binger entre dans la ville. Il est reçu par l’Empereur Mossi Sanem qui ne tarde pas à le reconduire et l’empêcher de poursuivre son chemin plus loin dans ses terres. Néanmoins la ville tombera sous la coupe des Français quelques temps plus tard et deviendra capitale de Haute-Volta en 1919. En revanche, lorsque la Haute-Volta est partagée entre les pays voisins, la ville perd son importance. Quand la Haute-Volta se reconstitue elle reprend sa prééminence et devient une grande ville dans les années 1950 grâce notamment au chemin de fer.
De nos jours la ville compte cinquante secteurs, dix-sept villages et douze arrondissements. Elle est dirigée par un maire élu. L’actuel maire se nomme Armand Beouinde, il fut élu en 2016.
Géographie et démographie
La ville est située à peu près au centre du pays dans la province du Kadiogo. A 300 km au nord se trouve les portes du désert et à 200 Km au sud la réserve naturelle de Nazinga. A ce jour Ouagadougou est bâtie sur une superficie totale de 280.500 ha soit 2.805 Km². Située en zone intertropicale, la capitale burkinabé hérite d’un climat tropical de savane comprenant deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies. La première s’étend de mi-octobre à mi-mai et la seconde raisonnablement de mi-mai à octobre. La saison sèche est constituée de trois temps forts que sont : mi-octobre à fin novembre caractérisé par un temps chaud, de fin novembre à mi-février c’est l’harmattan et de mi-février à début mai c’est l’essoufflement de l’harmattan. La saison pluvieuse, quant à elle, est caractérisée par la mousson et d’une forte humidité ambiante. A cette période les températures oscillent entre 21 et 34°C.
Toute l’économie du pays
La ville de Ouagadougou est assez pauvre en industrie. L’industrie qu’on y trouve repose essentiellement sur l’agroalimentaire et le textile. En effet les cultures principales à Ouagadougou et majoritairement au Burkina Faso sont le coton, le mil, le maïs ou encore le riz. En outre l’on y note un important commerce développé par la position stratégique de la ville et le chemin de fer Abidjan-Niger. La capitale du Burkina Faso possède un faible réseau routier qui rend difficile le transport communal et interurbain. Une société de bus, nommé SOTRACO, détient le monopole du transport dans la capitale avec une vingtaine de lignes.
Culture et loisirs de la capitale
A Ouagadougou vivent la plus part des ethnies du pays à savoir le Peul, le Kassena, le Dioula, le Bissa, le Dagara, le Lobiri, le Lyélé, le Bobo et surtout le Mossi, le peuple local. Le Mooré est la langue des Mossis qui vivent dans cette région. Elle est la plus importante autant dans la capitale que dans le pays. Cependant le Français est la langue officielle de l’administration nationale. Avec le temps, elle prend plus de place dans la société surtout auprès des jeunes générations grâce à l’alphabétisation. Ouagadougou est un grand centre culturel africain comme nous l’avons évoqué plus haut. Elle abrite le Centre National des Arts, des Spectacles et de l’Audiovisuel (CENASA) et accueille d’importants évènements cinématographiques comme le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou, en abrégé FESPACO.