Ville de Côte d’Ivoire, située au centre du pays, à près de 350 km au nord d’Abidjan.
District de la Vallée du Bandama, Région de Gbêkê département de Bouaké est tenu des mains du Maire Nicolas Djibo Youssouf 2013-2018 (Rhdp). La Population selon le recensement de (2014) est de 1 542 000 habitants, avec une Densité 21 480 hab./km2, ayant une Superficie de 7 178,8 ha = 71,788 km2. La ville de Bouaké se trouve au centre de la Côte d’Ivoire, sur un relief plat, avec une importante constellation de villages autour d’elle : 143 villages sont dénombrés dans un rayon de 20 kilomètres. Bouaké est recouverte d’une savane boisée et traversée par la rivière Kan. Le Centre de la Côte d’Ivoire étant un peu plus « touffu » que le Nord, cela explique la présence de plantations de cacaoyers, de caféiers y compris l’anarcade dans la région bouakéenne.
Bouaké est desservie par les autoroutes A3 et A8, elle se situe au nord des villes de Tiébissou et Didiévi, au sud de Dabakala et Katiola, à l’est de Béoumi, Botro et Sakassou et à l’ouest de Brobo et M’bahiakro sur l’A8, Satama-Sokoro et Satama-Sokoura sur l’A10. Bouaké est influencée par un climat tropical humide. Bouaké possède un climat plus « sain » qu’Abidjan dont le climat est moins salubre. Le climat du Nord est plus contrasté que celui du Sud. L’ensoleillement est plus constant et l’hygrométrie (pluies) plus faible qu’au sud. On distingue deux saisons pour le climat nordique : la saison des pluies allant de mai à novembre et la saison sèche allant de novembre à mai. L’harmattan, le vent du Sahara, intervient dans la saison sèche vers janvier et février, transportant du sable et desséchant tout sur son passage. La période la plus confortable pour voyager est celle de novembre à mars : le ciel est bleu, l’air sec et les nuits plus fraîches. On distingue quatre saisons pour la ville de Bouaké : saison chaude, sèche et non pluvieuse (novembre à février) ; saison chaude, humide et pluvieuse (mars à juin) ; saison fraîche, humide et peu pluvieuse (juillet à août) ; et saison fraîche, humide et pluvieuse (septembre et octobre).
Bouaké, appelée Gbékékro jusqu’en 1900, Chef-lieu du département homonyme et de la région et les localités agglomérées qui y sont rattachées, c’est la deuxième ville la plus peuplée du pays après Abidjan. Appelée capitale des populations d’ethnie Baoulé, Bouaké était restée, de 2002 à l’élection présidentielle de fin 2010, sous contrôle des Forces armées des forces nouvelles, et était devenue la capitale de la rébellion.
Par la ligne des chemins de fer Abidjan-Niger qui relie Abidjan à Ouagadougou au Burkina Faso, Bouaké constitue un carrefour commercial important, et abrite à cet effet un marché de gros de renommée sous-régionale. La ville s’est également rendue célèbre à travers son carnaval, événement culturel fortement médiatisé jusqu’à une date récente.
Le département compte aussi trois institutions de formation et d’éducation féminine situées au chef-lieu, soit trois des 90 centres de cette nature existant dans le pays. Cette institution a pour objet de permettre aux femmes analphabètes, aux jeunes filles non scolarisées ou déscolarisées, aux femmes agricultrices de trouver une opportunité pour le développement d’aptitudes nouvelles permettant leur insertion ou leur autonomie. Bouaké est le siège d’un archevêché catholique Archidiocèse de Bouaké sainte Thérèse. La ville dispose d’une offre de soins complète. Outre les centres de tradipratiques et de médecine traditionnelle, les officines illégales de ventes de médicaments en pleine rue, il existe plusieurs centres de santé et des pharmacies. La ville comporte des polycliniques, et des établissements spécialisés (vétérinaire, dermatologie, dentiste, optométrie, maternité, psychologie, pédiatrie, etc.) Y compris le CHU de Bouaké. L’économie de la ville a été fortement sinistrée par ces années de crise militaro-politique. Cependant Bouaké reste la troisième économie du pays après Abidjan et San-Pédro. Le PIB de Bouaké est de 0,758 milliards de dollars soit un peu plus de 3 % du PIB ivoirien. Bouaké est située au carrefour des grands axes routiers et ferroviaires, et à la lisière de deux grandes zones à économies complémentaires, une situation géographique faisant d’elle un lieu privilégié d’échanges. Le premier atelier d’égrenage du coton a été créé dans la ville en 1912. Une usine textile, l’usine de Gonfreville, est installée dans la ville depuis 1921 mais est dans le coma.
La ville de Bouaké dispose d’un aéroport (ICAO : DIBK et IATA : BYK) qui met Abidjan à 1 h 30 de vol. Des autocars de différentes compagnies assurent le voyage régulier aller-retour de Bouaké vers les autres villes ivoiriennes. Les villes voisines sont aussi reliées à Bouaké à l’aide de taxis brousse avec 9 à 22 places assises et des gbakas. Quant au déplacement à Bouaké, vous avez le choix entre les taxis ordinaires et les moto-taxis. Située sur la ligne du chemin de fer qui relie Abidjan à Ouagadougou au Burkina Faso, Bouaké dispose d’une gare ferroviaire exploitée par la Sitarail.
La prise de contrôle de tout le nord du pays par les Forces nouvelles de Côte d’Ivoire en 2002, le commerce transfrontalier avec le Mali et surtout le Burkina Faso s’est considérablement développé, l’approvisionnement par le sud étant devenu très difficile et aléatoire. Il en a résulté une moindre taxation des marchandises, la vie devenant ainsi meilleur marché au nord qu’au sud, contrairement à la situation antérieure, même si la pratique de la « taxation directe à la source », très répandue dans les pays du tiers-monde, perdure comme dans la partie sud du pays, au détriment du niveau de vie de la population. Bouaké s’approvisionne pour l’essentiel en denrées alimentaires à partir des pays voisins (Burkina Faso, Mali, Guinée…) et s’astreint à consommer « local ». La viande de brousse est plus présente que celle de bœuf. Presque tous les établissements du réseau bancaire ivoirien est représentée à Bouaké. En 2008, la ville compte une université et le département comporte 27 lycées et 316 écoles primaires.