Un puissant outil aux capacités encore inexploitées par la population ivoirienne
L’usage du smartphone en Côte d’Ivoire n’est plus considéré comme un luxe. Pourtant des années avant, il était essentiellement réservé à l’élite sociale aisée. Le marché de cet outil dernière génération a été propulsé en grande partie par l’augmentation du nombre d’abonnés liés aux opérateurs mobiles installés au pays. Au premier trimestre de l’an dernier, on dénombrait plus de 23 millions d’abonnés auprès des différents réseaux mobiles en activité sur le territoire ivoirien. Dans ce lot, les individus ayant à leur disposition un smartphone se comptent par centaines de milliers. Pourtant, ils sont très peu de personnes capables d’utiliser à son réel potentiel cet outil haut de gamme à l’exception de quelques utilisateurs.
Les fonctions courantes utilisées par les ivoiriens
Les téléphones de dernière génération développent des capacités étonnantes qui bien souvent sont sous exploitées. La partie multimédia et les réseaux sociaux sont en substance les deux fonctionnalités qui suscitent régulièrement l’engouement des personnes détentrices de ces appareils innovants. L’usage des plateformes sociales comme Facebook ou les applications Imo, Whatsapp a conquis les cœurs de plus d’un en Côte d’Ivoire et de façon plus générale en Afrique. Cela a eu pour effet de d’augmenter considérablement le chiffre d’affaires de l’Internet mobile au pays qui était évalué à 17,3 milliards de f cfa au premier trimestre de 2015. Les plus grands utilisateurs de ces réseaux demeurent de loin la jeunesse.
Peu d’intérêt pour les plateformes professionnelles
L’un des plus grands regrets lié à l’avènement des téléphones high Tech sur le territoire ivoirien est le grand désintérêt des usagers pour les réseaux professionnels. La proportion d’ivoiriens qui utilisent ces plateformes publicitaires est faible comparée à ceux qui se rendent quotidiennement sur les réseaux sociaux. Alors que LinkedIn, Viadeo ou Twitter (à but essentiellement informatif et publicitaire), sont des outils susceptibles d’aider un entrepreneur à doter d’une identité virtuelle nécessaire à l’ère du numérique.
Le volet pédagogique est aussi abandonné
De nombreuses applications éducatives ont vu le jour pour faciliter l’accès à certaines informations. A titre illustratif, on pourrait évoquer le cas des dictionnaires de langue ou des livres électroniques. On les retrouve rarement intégrés dans les appareils dernier cris utilisés par la population ivoirienne. A cela s’ajoute quelques applications proposant des exercices dans les disciplines mathématiques et physiques qui sont aussi marginalisées.
L’arrivée de la 4G : une nouveauté à faible effet ?
Le mois dernier, les deux leaders du marché des Com en Côte d’Ivoire ont versé un acompte total de 125 milliards de f cfa en vue de pouvoir disposer de la quatrième génération courant 2016. Mais cette nouvelle tendance qui devra certainement conforter le marché de l’Internet mobile mettra probablement du temps avant de porter ses fruits. Même si les téléphones dernières générations sont à la portée de bon nombre de citoyens, la proportion d’appareils compatibles à la 4G est en revanche moins importante.
La publicité mobile : la nouvelle tendance gagne du terrain
Contrairement à la majorité des utilisateurs qui limitent les fonctionnalités de leur smartphone au volet ‘‘ludique’’, certains ont compris le bien-fondé de la technologie haut de gamme. La publicité via les mobiles qui était une réalité uniquement dans les pays industrialisés commence à prendre de l’ampleur au pays. Plusieurs organes de presse disposent déjà d’une application mobile. Certaines startups également dont le portail Jumia proposent aussi leurs applis aux utilisateurs des téléphones high tech. Cette nouvelle forme de publicité est l’une des nombreuses potentialités offertes par ces joyaux de la technologie. Mais de nombreux utilisateurs traînent encore le pas pour saisir ces immenses opportunités.