Ce matin, dans son émission de la chaine Cnews, Pascal Praud aujourd’hui a mis en lumière un sujet sensible : la détention de Boualem Sansal, écrivain français emprisonné depuis 85 jours. En diffusant un extrait d’une interview menée par Sonia Mabrouk, le journaliste a révélé une gêne palpable au sein de La France Insoumise (LFI). Loin d’être anodin, ce moment télévisé souligne une contradiction flagrante dans le discours du parti sur la liberté d’opinion et la défense des prisonniers politiques français à l’étranger.
Un extrait révélateur d’un malaise interne
L’extrait en question montre que dans l’émission de Sonia Mabrouk interroger un député de LFI sur la position de son groupe concernant la détention de Boualem Sansal.
« Permettez-moi alors de saluer un grand Français, écrivain français détenu depuis 85 jours, Boualem Sansal, qu’il faut libérer », déclare-t-elle, insistant sur la nécessité d’un soutien clair et sans ambiguïté.
Mais c’est à la mention de Rima Hassan que la tension monte. La journaliste rappelle que cette élue a voté contre une prise de position en faveur de l’écrivain. Face à cette remarque, le député tente de tempérer, affirmant être en accord avec son groupe, sans pour autant assumer une position tranchée. L’hésitation, le ton incertain et le flottement dans la réponse sont immédiatement remarqués.
Une ligne politique brouillée
En diffusant cette séquence, Pascal Praud met en exergue une contradiction majeure :
Pourquoi LFI se montre-t-elle prudente sur cette affaire alors qu’elle est habituellement prompte à défendre d’autres prisonniers d’opinion ?
Ce deux poids, deux mesures est manifeste et soulève de nombreuses interrogations.
L’attitude du député interrogé laisse penser que le cas de Boualem Sansal ne fait pas consensus au sein du parti. Son hésitation traduit une gêne évidente, comme si ce combat ne s’inscrivait pas dans la ligne idéologique habituelle du groupe.
Pascal Praud bouscule le débat
Dans la continuité de la diffusion de cet extrait, Pascal Praud interroge ses chroniqueurs :
Comment expliquer cette ambiguïté ? Pourquoi une telle retenue alors que d’autres affaires similaires ont suscité des mobilisations fortes au sein de LFI ?
L’échange qui s’ensuit met en évidence plusieurs pistes :
- Certains estiment que le contexte géopolitique de cette détention explique cette réserve.
- D’autres soulignent une sélectivité dans la défense des prisonniers d’opinion, en fonction d’intérêts politiques et idéologiques.
- Enfin, certains avancent l’hypothèse d’un malaise interne, empêchant LFI d’adopter une position unanime sur le sujet.
