Donald Trump frappe fort : sanctions contre la Cour Pénale Internationale et retrait des instances de l’ONU

Joseph Amenan

Une décision radicale pour défendre les intérêts américains et israéliens.

Le président américain Donald Trump a signé un décret prévoyant des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI) et un retrait progressif des instances de l’ONU. Une annonce choc qui vient renforcer la politique isolationniste des États-Unis et réaffirmer leur opposition à certaines institutions internationales.

Sanctions contre la CPI : une décision ferme contre « une justice partiale »

Ce décret prévoit l’interdiction d’entrée sur le territoire américain pour les dirigeants, employés et agents de la CPI, ainsi que pour toute personne jugée complice des enquêtes de la juridiction. De plus, les avoirs de ces individus aux États-Unis seront gelés.

Ce texte s’inscrit dans la continuité des sanctions déjà imposées en 2020 par la première administration Trump, visant notamment Fatou Bensouda, procureure de la CPI à l’époque. Washington reproche à la Cour ses enquêtes sur d’éventuels crimes de guerre commis par des soldats américains en Afghanistan et par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.

Le texte justifie ces mesures en affirmant que la CPI « s’attaque illégalement et sans fondement à l’Amérique et à son proche allié, Israël ». Une décision qui intervient alors que la Cour a émis un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans le cadre du conflit israélo-palestinien.

Les États-Unis et Israël ne sont pas membres de la CPI, une juridiction créée en 2002 pour juger les crimes internationaux les plus graves, tels que les génocides et les crimes de guerre.

Un retrait progressif des instances onusiennes

Au-delà des sanctions contre la CPI, Donald Trump a signé un autre décret marquant une rupture nette avec l’ONU. Il prévoit un retrait américain du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, une instance que Washington considère comme « biaisée ».

D’autres mesures sont également mises en place, notamment la suspension du financement américain à l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Cette décision fait suite à des accusations israéliennes datant de janvier 2024, selon lesquelles certains employés de l’UNRWA auraient participé aux attaques du Hamas du 7 octobre 2023.

Will Scharf, conseiller spécial de Donald Trump, a justifié ces mesures en soulignant « un profond biais antiaméricain » de certaines instances onusiennes. Il a également annoncé une évaluation du financement des États-Unis à l’UNESCO, jugeant que l’organisation « adopte des positions contraires aux intérêts américains ».

Un ajustement des contributions américaines à l’ONU

Ce décret prévoit une réévaluation du financement américain à l’ONU, estimant que les États-Unis supportent une part « disproportionnée » des contributions internationales. « Donald Trump a toujours critiqué ces inégalités en matière de financement, affirmant que ces différences étaient injustes pour les contribuables américains », explique Will Scharf.

La mesure intervient dans un contexte où plusieurs dirigeants républicains appellent à une réduction de l’engagement des États-Unis dans les institutions multilatérales. Certains y voient une stratégie pour renforcer la souveraineté américaine et recentrer la politique étrangère sur des intérêts strictement nationaux.

Les conséquences géopolitiques de cette décision

Ces nouvelles sanctions contre la CPI et le retrait progressif des instances onusiennes pourraient avoir un impact sur les relations diplomatiques américaines. Plusieurs alliés des États-Unis, notamment en Europe, soutiennent les missions de la CPI et défendent le rôle central de l’ONU dans la gouvernance mondiale.

L’Union européenne, qui finance largement la CPI, a déjà critiqué cette initiative et appelé Washington à reconsidérer sa position. De leur côté, des organisations de défense des droits de l’homme dénoncent une « attaque sans précédent » contre la justice internationale.

Une stratégie électorale en toile de fond ?

Ces mesures s’inscrivent dans un contexte politique tendu aux États-Unis, à l’approche des élections présidentielles. En adoptant une posture ferme contre les institutions internationales, Donald Trump cherche à renforcer son image de leader défendant les intérêts américains contre une « bureaucratie mondiale » jugée hostile.

La question sera de savoir si ces décisions renforceront sa base électorale ou si elles pourraient lui aliéner une partie de l’opinion publique, inquiète d’un repli américain sur la scène internationale.

Le décret signé par Donald Trump, visant à sanctionner la CPI et à limiter l’engagement des États-Unis dans l’ONU, marque un tournant majeur dans la politique internationale américaine. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de souveraineté nationale et de recentrage sur les intérêts américains, au risque d’entrer en confrontation avec ses alliés et la communauté internationale.

Source :

Lefigaro

Franceinfo

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