Attaque MACA de Ouagadougou : le procès renvoyé au 5 janvier

Kan Frédéric

Le procès des présumés auteurs du plan d’attaque de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), ouvert hier mardi à Ouagadougou, a été finalement renvoyé au 5 janvier 2017, a-t-on appris de source judiciaire.

Selon cette source, les avocats commis d’office se sont déportés du dossier, estimant n’avoir pas eu le temps nécessaire pour connaitre ledit dossier.

L’audience du dossier dénommé «caporal Madi Ouédraogo et 28 autres», a débuté, hier mardi, dans la salle d’audience de la justice militaire.

Toutefois, les avocats des accusés avaient aussitôt demandé le report du procès afin de pouvoir de s’imprégner davantage du dossier.

Ces avocats ont déclaré avoir été commis à quelques jours de l’ouverture du procès pour défendre certains accusés et n’auraient pas eu assez de temps pour connaitre le dossier.

La plupart d’entre eux disent avoir été commis le 15 décembre dernier et avouent n’avoir pas pu rentrer en contact avec leurs clients avant l’ouverture du procès.

Par conséquent, les avocats ont demandé au tribunal militaire deux semaines pour se préparer dans le but de «bien défendre leurs clients». Selon eux, cela permettrait un procès «honorable et équitable».

Le tribunal militaire qui dit avoir respecté la loi en la matière, a néanmoins accédé partiellement à la requête des avocats en suspendant l’audience pour le reprendre ce mercredi 21 décembre, à partir de 12 heures.

Les inculpés de ce procès sont principalement des éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Ils sont accusés, entre autres, de «détention illégale d’armes de guerre et d’«association de malfaiteurs», des infractions punies par la loi.

Ces militaires, selon les chefs d’accusation lus par le greffier en chef, projetaient d’attaquer la MACA pour libérer les présumés cerveaux du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé.

En plus de la MACA, ces ex-RSP devaient attaquer des positions de l’armée burkinabè, suivant un plan devant être mis en exécution le 31 décembre 2015.

L’annonce de l’ouverture de l’audience avait été faite par le commissaire du gouvernement, Alioun Zanré, lors d’une conférence de presse tenue le 8 décembre dernier.

L’ouverture de ce procès devrait être suivie de celle des autres dossiers, notamment l’attaque de la poudrière de Yimdi, l’affaire du pont Nazinon, ainsi que le dossier du putsch manqué, intitulé «Ministère public contre le général Gilbert Diendéré».

Source: ALK/cat/APA

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