Arrestation en Côte d’Ivoire : 15 interpellations après l’attentat de Bassam

by Fatou Touré

L’arrestation des personnes liées aux attentats perpétrés en Côte d’Ivoire se poursuit toujours. Le mardi 22 mars 2016, les autorités ivoiriennes ont annoncé avoir mis aux arrêts 15 individus suspectés d’avoir des liens avec les djihadistes qui ont orchestré l’attaque de Grand Bassam. Mais le principal suspect dénommé Kunta Dallah, activement recherché par les services de sécurité ivoiriens, reste introuvable.

Coup de filet exceptionnel sur le territoire ivoirien

L’arrestation des présumés complices des djihadistes s’accélère en Côte d’Ivoire. Une conférence de presse a été animée le mardi 22 mars 2016 par le Ministre de l’intérieur Hamed Bakayoko et le Procureur de la République Adou Richard. A l’occasion de ce point presse, plusieurs pièces à convictions saisies sur les lieux du drame ont été présentées sur les chaînes nationales. Le procureur chargé de l’enquête a annoncé l’interpellation de « 15 personnes suspectes en lien direct ou indirect avec les attentats ». Mais leurs identités n’ont pas été révélées à la presse. La conférence a été aussi marquée par la révélation d’une information capitale. Celle-ci fait la une des journaux et est au coeur de l’actualité en Côte d’Ivoire. Le nom du principal suspect des attaques de Grand Bassam a été dévoilé à la presse. Présenté comme ‘‘le cerveau de l’opération’’, Kunta Dallah est l’individu qui a organisé la mort de 19 personnes et 33 blessés le dimanche 13 mars 2016. Mais ce dernier échappe toujours aux filets de la justice ivoirienne.

L’arrestation menée conjointement avec plusieurs services secrets étrangers

La Côte d’Ivoire bénéficie de l’appui de plusieurs pays dans le cadre de l’enquête sur l’attaque meurtrière de la cité balnéaire. Les services de renseignements ivoiriens ont mené leurs investigations sous l’assistance d’experts antiterroristes venus de la France, premier partenaire de l’Etat ivoirien. Le Maroc a aussi apporté son aide aux autorités ivoiriennes en dépêchant plusieurs membres de son service secret à Abidjan. C’est d’ailleurs le seul pays africain à avoir apporté un soutien de cette nature au président ivoirien. L’Allemagne et les Etats-Unis sont eux aussi venus en aide aux autorités du pays après l’attentat. Le pays de l’Oncle Sam a même dépêché des agents du FBI depuis sa base du Sénégal.

En Côte d’Ivoire, on recherche toujours le suspect numéro 1

Les services de renseignements ivoiriens sont toujours à pied d’œuvre malgré le coup de filet qui a été réalisé dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 mars. Pour cause, le principal auteur des tueries de Bassam qui visaient à priori les intérêts français court toujours dans la nature. Au cours de la conférence animée mardi, un cliché de l’homme le plus recherché du pays a été présenté à la télévision. Kunta Dallah est le nom du terroriste qui a commandité l’attaque du 13 mars dans la première capitale de la Côte d’Ivoire. A part son identité, aucune information supplémentaire n’a été dévoilée à son sujet. Selon certaines sources, cet individu serait également l’auteur présumé de l’attentat qui a frappé Ouagadougou au mois de janvier. C’est donc une pièce très importante du puzzle. L’interpellation de cet homme est donc indispensable à la clôture de l’enquête. Sa photo est diffusée dans les medias et aussi sur les réseaux sociaux pour signaler sa recherche au plus grand nombre de personnes possibles.

L’opération d’interpellation aussi marquée par des saisies matérielles

Le coup de filet des autorités ivoiriennes a également permis de mettre la main sur plusieurs indices. Deux véhicules dont une Mercedes et une Toyota de modèle 4×4 ont été appréhendés par les enquêteurs. Trois kalachnikovs, des munitions et des grenades font également office de pièces à conviction. L’exploitation de ces différents indices devrait donner un coup d’accélérateur aux investigations.

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