Affaire Laurent Gbagbo – En attendant la fin de son procès à la Cour Pénale Internationale, la chambre d’appel a décodé d’assouplir les conditions de détention de l’ancien dirigeant ivoirien, acquitté par les juges de la première instance de la CPI il y’a plus d’un an. Suite à cette décision de la Chambre d’appel, l’ancien dirigeant ivoirien avait introduit une demande de passeport auprès des autorités ivoiriennes, en vue de son retour au pays. Selon son avocate, le régime d’Abidjan empêcherait le retour de Laurent Gbagbo dans son pays.
Le retour de l’ancien dirigeant ivoirien en Côte d’Ivoire est très attendu par ses partisans. Avec la levée de certaines restrictions sur sa liberté conditionnelle, Laurent Gbagbo est désormais libre de ses mouvements dans plusieurs pays, notamment ceux qui ont signé la charte de la CPI. C’est donc sans surprise que l’ancien dirigeant a soumis auprès des autorités ivoiriennes une demande de passeport ordinaire, en vue de son retour en Côte d’Ivoire. Si le gouvernement ivoirien a confirmé cette information, l’ancien dirigeant est toujours dans l’attente de son passeport ordinaire. Dans un communiqué de presse, l’avocate de l’ancien dirigeant a attaqué le président ivoirien, l’accusant de vouloir empêcher la délivrance du passeport demandé par l’ancien pensionnaire de la cour pénale internationale.
Libre de ses mouvements, Laurent Gbagbo souhaite retourner en Côte d’Ivoire selon ses proches. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle une demande de passeport ordinaire avait été soumise aux autorités ivoiriennes. Mais le camp Gbagbo n’est toujours dans l’attente dudit document. S’exprimant sur le retour de l’ancien dirigeant, KKB révélait il y’a quelques mois que le retour de l’ancien dirigeant ivoirien dépendait des négociations avec Ouattara Alassane : «C’est pourquoi nous disons que le retour de Gbagbo doit faire l’objet d’un dialogue direct entre ce dernier et le pouvoir en place. Je suis venu essuyer les larmes de mes parents Wê. L’ouest de la Côte d’Ivoire a été l’un des théâtres de la crise ivoirienne, c’est pourquoi je suis venu voir ce qu’est devenu Guiglo après tout ça, m’imprégner des réalités des populations, savoir comment vivent les Ivoiriens dans cette localité du pays». Me Habiba Touré, avocate de l’ancien dirigeant ivoirien, a fait de nouvelles révélations sur la demande de passeport introduite il y’a plusieurs semaines par l’ancien dirigeant ivoirien : «A la suite de la demande de passeport ordinaire déposée par le Président Laurent Gbagbo, nous nous sommes rendus ce jour à l’Ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles aux fins du retrait du passeport. Cependant, il nous a été indiqué que si la demande de passeport avait bien été transmise aux autorités ivoiriennes en Côte d’Ivoire, ces dernières n’y avaient, pour l’instant, donné aucune suite. Nous avons donc le regret de constater que Monsieur Alassane Ouattara refuse de faire délivrer un passeport ordinaire au Président Laurent Gbagbo dans le seul but de l’empêcher de rentrer en Côte d’Ivoire, et cela à des fins électoralistes. Il convient de rappeler que si le Président Laurent Gbagbo avait soumis à la Cour Pénale Internationale une demande de levée des conditions, c’est parce qu’il entendait pleinement participer à la réconciliation nationale qui est un impératif en Côte d’Ivoire.», révèle l’avocate dans un communiqué ce mardi.
Me Habiba dénonce une régression de la Côte d’Ivoire
«Alors que la réconciliation nationale n’est jamais intervenue en Côte d’Ivoire, et constitue pourtant une nécessité ; Alors que la Côte d’Ivoire semble inéluctablement s’enfoncer dans une crise préélectorale du fait de la logique exclusionniste de Monsieur Alassane Ouattara ; Être réduit à s’opposer à la remise d’un passeport ordinaire, acte pourtant anodin dans toute véritable démocratie, met en évidence la régression de la Côte d’Ivoire dans les libertés publiques fondamentales auxquelles devraient avoir droit tout ressortissant ivoirien. Le Président Laurent Gbagbo n’entend pas renoncer à son combat politique qui est d’agir pour les libertés.» lisons-nous dans le communiqué rendu par l’avocate de l’ancien dirigeant ivoirien.