Election en Côte d’Ivoire – Le 31 octobre prochain, les ivoiriens seront appelés dans les urnes pour l’élection du nouveau président de la République, une élection à laquelle prendra part le président sortant Ouattara Alqssane. En dépit des polémiques et tensions suscitées par sa candidature, l’actuel dirigeant ivoirien a officiellement fait acte de candidature cette semaine, par le dépôt de son dossier de candidature au siège de la commission électorale indépendante.
La liste officielle des candidatures retenues pour la présidentielle d’octobre 2020 en Côte d’Ivoire sera dévoilée par le Conseil Constitutionnel dans quelques semaines. En attendant, c’est la période de dépôt des candidatures au siège de la commission électorale indépendante dans la commune de Cocody. Alors qu’il avait clairement fait part de son intention de ne pas briguer un nouveau mandat, Ouattara Alassane est revenu sur sa promesse après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, le candidat désigné du RHDP à la présidentielle d’octobre 2020. Président du PDCI RDA depuis 25 années, Henri Konan Bédié sera également en lice pour la présidentielle qui aura lieu dans moins de trois mois. Pour l’heure, c’est la grande confusion sur la participation de Laurent Gbagbo à ce scrutin, en raison du retrait de son nom de la nouvelle liste électorale. Mais le mouvement EDQS, un groupement politique proche de l’opposition, a annoncé qu’il déposerait les dossiers de candidature de l’ancien dirigeant ivoirien, en dépit d’une situation judiciaire toujours confuse au niveau international.
Malgré de vives contestations contre sa candidature, Ouattara Alassane est le premier candidat à avoir déposé ses dossiers auprès de la commission électorale indépendante, en vue de solliciter un nouveau mandat auprès des ivoiriens. Une autre candidature attendue à cette élection, celle de l’ancien dirigeant ivoirien Henri Konan Bédié. Président du PDCI, il avait été investi par sa formation politique lors d’une convention marquée par sa candidature unique, après le rejet des dossiers de candidature de KKB par la commission électorale du PDCI. S’il est la première personnalité politique de l’opposition à avoir annoncé sa candidature, Guillaume Soro n’a toujours pas déposé ses dossiers auprès de la commission électorale indépendante. Ce jeudi, le président du GPS a dénoncé d’ailleurs dans un communiqué, le blocage de la procédure de dépôt de ses dossiers de candidature : «Dans le cadre de l’élection présidentielle d’octobre 2020, le Candidat Guillaume Kigbafori SORO, en vue de la constitution de son dossier de candidature, a sollicité auprès des services de l’Etat l’obtention de plusieurs documents administratifs. Grâce à des Magistrats courageux, le Candidat Guillaume Kigbafori SORO a pu entrer en possession de ses certificats de nationalité et casier judiciaire en plus de son extrait d’acte de naissance délivré par la mairie de son lieu de naissance. En revanche, il dénonce avec véhémence le dilatoire du Directeur Général des Impôts, M. OUATTARA Sié Abou, qui, sollicité pour lui établir une Attestation de Régularité Fiscale avec tous les documents requis à cet effet, donne dans des atermoiements incompréhensibles et indignes d’une administration qui se veut neutre et au service du peuple. Le Candidat Guillaume Kigbafori SORO interpelle l’Etat de Côte d’Ivoire, le Conseil Constitutionnel et la Commission Electorale Indépendante sur le fait qu’un fonctionnaire de l’Etat s’autorise à s’opposer, sans raison apparente, à ce qu’un candidat puisse entrer en possession d’une attestation qui est un droit pour tout citoyen qui remplit les conditions y afférentes.», a confié le patron du GPS.
La candidature de Gbagbo attendue
«EDS s’indigne des manœuvres politico-judiciaires qui ont conduit à la radiation du président Laurent Gbagbo d’autant plus que la procédure légale en matière pénale qui consiste à remettre à la personne de l’accusé lui-même la citation à comparaitre à son procès ou en cas de condamnation, la décision qui la condamne pour lui permettre de faire appel n’a pas été respectée. A aucun moment, le président Laurent Gbagbo n’a reçu de citation à comparaitre ni de notification de condamnation pour pouvoir exercer son droit de recours. La décision pour cette raison simple n’est donc jamais devenue définitive.», a déclaré Georges Ouegnin, le patron du groupement EDS.