Marcel Amon Tanoh – Ministre des affaires étrangères depuis des années en Côte d’Ivoire, Marcel Amon Tanoh a acté sa rupture avec Ouattara Alassane et le RHDP l’année dernière, en mars 2020 plus précisément, sans dans un premier temps en donner les raisons.
Le retour de Marcel Amon Tanoh au sein du RHDP est-il encore possible ? Seule certitude du moment, l’ancien ministre des affaires étrangères de Ouattara Alassane change radicalement de cap, depuis la réélection du président sortant à la présidence le 31 octobre dernier. Après avoir collaboré avec l’opposition ivoirienne en octobre dernier, notamment pour la présidentielle ivoirienne, Marcel Amon Tanoh a depuis peu pris ses distances avec l’opposition ivoirienne dont le chef de file actuel n’est autre que le président Henri Konan Bédié, président du PDCI RDA. Aujourd’hui, ce sont des excuses que l’ancien ministre des affaires étrangères formule à l’endroit du président Ouattara, lui qui avait tenu un discours plutôt radical lors du giga meeting de l’opposition ivoirienne, le 10 octobre dernier dans la capitale économique ivoirienne. la classe politique ne tardera pas à réagir aux excuses publiques de l’ancien ministre des affaires étrangères.
Marcel Amon Tanoh adresse des excuses au président Ouattara Alassane. Ancien ministre des affaires étrangères, il avait rejoint l’opposition ivoirienne dans les mois qui ont précédé la présidentielle du 31 octobre dernier en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, l’ancien ministre des affaires étrangères semble vouloir changer de cap, et probablement retourner dans son ancien bord politique : «.je reconnais n’avoir pas été totalement fidèle à mon engagement de montrer aux ivoiriens qu’il est possible de faire de la politique différemment, en sachant, malgré nos désaccords, garder le bon ton, sans proférer d’invectives et sans porter de jugements de valeur. Je pense notamment aux propos que j’ai tenus le 10 octobre 2020, au stade Felix Houphouët-Boigny, envers le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA. Voter pour un Président, c’est lui confier notre pays à gérer. Dire qu’il nous le rende, n’est qu’une manière d’exprimer une divergence sur certains aspects de la gestion des affaires publiques, mais en aucun cas de suggérer qu’il n’est pas ivoirien, comme il me revient que beaucoup de mes compatriotes l’auraient compris. Néanmoins, le fond ne justifiait pas la forme, or la forme l’emporte sur le fond. J’ai conscience d’avoir profondément heurté le Chef de l’Etat, à qui je tiens à présenter publiquement mes sincères excuses, et à exprimer mes regrets aux ivoiriens.», a déclaré l’ancien ministre des affaires étrangères. La réaction d’Alpha Yaya Touré, député RHDP, ne s’est pas fait attendre : «On avait besoin de ses propos avant le 31 octobre 2020, Pendant la traversée du désert. Si l’opposition avait atteint son objectif nous ne serions pas à ce stade. Évitons l’opportunisme politique et les opportunistes. Tu ne peux pas nous empêcher de semer le riz par tout les moyens et laver tes mains pour déguster ce même riz après sa récolte.», rapporte l’ancien compagnon de Guillaume Soro.
Des propos virulents
«Les propos de marcel amon tanoh au meeting de l’opposition dans lesquels il traitait le président Ouattara d’étrangers ont profondément choqué, au-delà même de la famille politique du Chef de l’État. Mais après investigation, il apparaît que l’homme a voulu exprimer ainsi des états d’âme, après que la présidence ivoirienne ait décidé de lui couper les vivres. Mon enquête me permet aujourd’hui de révéler que marcel amon tanoh faisait partie des individus qui reçoivent des sortes de « compléments de rémunération », privilèges réservés à quelques personnalités politiques et de la société civile qui « émargent à la présidence » comme on le dit vulgairement. Il se trouve que même après avoir démissionné du gouvernement, et aussi surprenant que cela puisse paraître, l’ex-ministre des affaires étrangères, par ailleurs ancien directeur de cabinet du président de la république a continué à recevoir de la présidence ce « bonus », a rapporté le journaliste Said Penda.