Elections du 6 mars – Pour le renouvellement du parlement ivoirien, plusieurs personnalités de l’ancien régime ivoirien avaient annoncé leur participation. Justin Katinan Koné et Damana Pickass, deux personnalités connues pour leur soutien indéfectible à Laurent Gbagbo, ont officiellement fait acte de candidature, une candidature qui sera malheureusement rejetée par la commission électorale indépendante.
La commission électorale indépendante a dévoilé la liste provisoire des candidatures retenues pour les élections législatives prévues pour le 6 mars prochain en Côte d’Ivoire. Comme il fallait s’y attendre, toutes les candidatures n’ont pas été validées par la CEI. Parmi les candidats recalés, deux proches de l’ancien président Laurent Gbagbo. Damana Adia Pickass et Justin Katinan Koné ont déposé leur dossier de candidature pour les législatives auprès de la commission électorale indépendante. Malheureusement, les deux pro-Gbagbo qui avaient bénéficié du parrainage du mouvement EDS dans cette élection, n’ont pas été retenus après étude de leur dossier. En réponse à cette décision de la commission électorale indépendante, les deux candidats ont décidé d’introduire des recours auprès du Conseil Constitutionnel.
Justin Katinan Koné et son compagnon de lutte Damana Pickass n’ont pas mis du temps à réagir à la décision de la commission électorale indépendante. La candidature déposée par les deux pro-Gbagbo pour les législatives du 6 mars a été invalidée par la CEI : «Nous avons déposé, sous le parrainage du groupement politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), nos candidatures aux élections législatives du 6 Mars 2021 respectivement dans les circonscriptions de Port-Bouët et de Marcory. Nos candidatures ont été déposées dans les délais prescrits par le code électoral. Nos dossiers comprennent toutes les pièces justificatives requises par l’article 77 du code électoral et reprises par le communiqué de la CEI publié le 31 décembre 2020 et encore disponible sur le site de ladite commission…A notre grande surprise, nous avons reçu le 27 janvier 2021 sur nos appareils téléphoniques, de la part de tierce personne, copie d’un courrier bien qu’une adresse figure dans notre demande de candidature, dans lequel courrier la CEI, sans remettre en cause l’authenticité et la validité des certificats de résidence que nous avons produits au soutien de nos demandes de candidature, relève toutefois qu’il ne résulte pas desdits certificats de résidence que nous résidons de façon continue en Côte d’Ivoire pendant les cinq années précédant la date des élections, « ce d’autant plus que l’actualité établit de façon récurrente que vous vivez en dehors de la Côte d’Ivoire depuis la crise électorale de 2011. Par conséquent nous vous prions de bien vouloir nous produire, sous 24 heures, des éléments complémentaires d’information attestant que vous avez résidé de façon continue en Côte d’Ivoire pendant les cinq (5) dernières années. A défaut, nous vous prions de bien vouloir produire tout document attestant que cette prescription ne vous est pas applicable »., rapportent les deux pro-Gbagbo dans un communiqué officiel.
Recours devant le Conseil Constitutionnel
«Ayant joint à nos demandes de candidature des certificats de résidence, nous ne savons pas, encore aujourd’hui, quel autre document administratif ou judiciaire aurait une force probante plus forte que le certificat de résidence pour établir la résidence continue en Côte d’Ivoire surtout que c’est cette pièce et elle seule que tous les autres candidats ont produite comme pièce justificative de leur résidence continue. Par ailleurs le délai de 24 heures qui nous été alloué pour répondre à cette demande n’est prévu par aucune disposition du code électoral n’ayant pas officiellement reçu de la CEI, nous ne savions pas à quel moment commençait à courir ledit délai Au vue de tout ce qui précède, nous affirmons que c’est de façon arbitraire que la CEI a rejeté nos candidatures. Aussi, avons-nous décidé, après avis d’EDS qui parraine nos candidatures, d’exercer un recours devant le Conseil Constitutionnel, droit que nous reconnaît l’article 82 alinéa 2 du Code électoral.», expliquent Katinan et Damana.