Santé d’Hamed Bakayoko : le coup de gueule de Doumbia Major

by Kohan Kioshiko

Evacuation du premier ministre – Nommé comme successeur d’Amadou Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko est depuis quelques jours en France pour des raisons de santé. Le communiqué officiel annonçant son départ pour la France pour des raisons médicales, n’a pas fourni de plus amples informations sur l’état de santé de l’actuel premier ministre ivoirien.

L’état de santé du premier ministre ivoirien suscite une vive polémique depuis quelques jours. Si le gouvernement était resté silencieux sur l’évacuation du premier ministre vers la France, un communiqué officiel est venu confirmer ce qui était jusque-là pour certains de simples spéculations. Pour l’heure, on sait très peu de choses sur l’état de santé de l’actuel premier ministre ivoirien, une situation qui alimente fortement la polémique sur les réseaux sociaux. L’artiste ivoirien Serges Kassy indiquait dans un message que l’état de santé de l’ancien était préoccupant, du moins selon les informations qu’il aurait reçues de certaines sources. Désigné comme membre de la commission centrale de la CEI, le président du CPR Doumbia Major figure parmi les personnalités politiques à avoir réagi à l’état de santé du premier ministre ivoirien. Pour le membre de la commission électorale indépendante, certains ivoiriens devraient éviter de se réjouir du malheur qui frappe actuellement le premier ministre Hamed Bakayoko.

«Je souhaite un prompt rétablissement au premier ministre Hamed Bakayoko. Que Dieu tout puissant, dans sa miséricorde et sa grâce puisse lui accorder la santé. Je voudrais en profiter pour interpeller les uns et les autres au regard de ces comportements indécents et qui témoignent d’un manque d’éducation, qu’on observe sur la toile, de la part de certains fils et de certaines filles du pays, qui se délectent et se réjouissent de la maladie d’autrui et vont jusqu’à avoir des conduites de harcèlement des malades. La politique est belle et civilisée lorsqu’elle est empreinte d’élégance et qu’elle se pratique en suivant des règles d’éthique et de morale, dans le respect de la dignité humaine. Nous sommes tous de passage ici bas : c’est la prise de conscience de cette vérité et réalité indéniable, doublée de la conscience morale, qui devrait amener chaque humain à avoir du respect pour les morts et de la pudeur ainsi que de la décence face la maladie qui pourrait conduire un semblable à la mort (une épreuve dont nous ferons tous l’expérience). C’est vraiment manquer de dignité humaine que de prier pour pour que nos adversaires et concurrents politiques soient emportés par la maladie ou la mort qu’on provoque soi-même, directement ou indirectement.  Harceler une personne qui est en lutte face à une maladie, avec pour but d’alourdir son fardeau psychologique et mentale  et la priver ainsi d’une partie de l’énergie spirituelle dont celle-ci a besoin pour affronter la maladie, afin qu’ainsi privée d’énergie, celle-ci meurt des suites du harcèlement dont elle est l’objet  dans un moment de faiblesse physique et spirituelle, ça c’est l’un des comportements des plus vils, des plus bas et des plus répugnants qu’un humain civilisé et doté de sens moral pourrait avoir dans l’espace public.», a confié Doumbia Major. Selon le président du CPR, les détracteurs du premier ministre ivoirien devraient éviter de manifester un quelconque sentiment de joie suite à son évacuation sur Paris pour des raisons de santé, d’autant plus que certains activistes avaient indiqué que le premier ministre serait victime d’empoisonnement.

Appel au respect et à la dignité

«Se réjouir de la maladie d’autrui, alors qu’aucun être humain n’est à l’abri de la maladie, c’est manquer d’intelligence. Harceler un malade affaibli pour que celui-ci meurt de sa maladie qu’il aurait pu vaincre, en consacrant toute son énergie physique et spirituelle à lutter contre ce mal, c’est pratiquer une forme de sorcellerie. En politique il faut avoir du respect pour les morts, respecter l’intimité familiale et l’intimité des gens dans la maladie. C’est une question de décence, de morale et d’éducation.», a poursuivi Doumbia Major.

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