Guillaume Soro perd le soutien de Thérèse Ouattara

by Kohan Kioshiko

Soutien de Soro – la vague de défections autour de l’ancien président de l’Assemblée Nationale se poursuit. Après le départ de Kanigui Soro, la président du FDCI, Force Démocratique de Côte d’Ivoire, a décidé de mettre un terme sa collaboration avec l’ancien chef du parlement ivoirien. Plusieurs raisons ont été avancées pour justifier ce volte-face de cette fervente collaboratrice de Guillaume Soro. Cette dernière déplore le manque d’alliance officielle avec le GPS de l’ancien chef du parlement ivoirien.

Les défections autour de Guillaume Soro se multiplient à l’approche des prochaines élections législatives en Côte d’Ivoire. Après une réunion de la direction, le mouvement Force Démocratique de Côte d’Ivoire, en abrégé FDCI, a décidé de rompre toute collaboration politique avec l’ancien chef du parlement ivoirien. La présidente du FDCI, Ouattara Thérèse, avait ces dernières années, voué un soutien sans failles à l’ancien numéro 2 du régime ivoirien. Elle était d’ailleurs montée au créneau pour dénoncer l’éviction de l’ex-chef du parlement ivoirien du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier. La commission électorale indépendante, en dévoilant la liste des personnes autorisées à voter et à être candidats, avait procédé à un toilettage qui avait mis sur la touche plusieurs personnalités politiques ivoiriennes. Deux mois après le scrutin, le président du GPS se retrouve de plus en plus isolé sur la scène politique ivoirienne, après une série de défections qui selon un journaliste, devrait se poursuivre dans les semaines à venir.

Therese Niederberger Ouattara, présidente du mouvement Force démocratique de Côte d’Ivoire, a officiellement mis fin à toute collaboration avec Guillaume Soro et le GPS : «La direction de Force Démocratique de Côte d’Ivoire s’est réunie ce jour, samedi 16 janvier 2021, sous la présidence de Madame Ouattara Thérèse, présidente du Parti avec le bureau Exécutif.  Après une longue analyse et longs échanges internes sur la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire, d’importantes décisions ont été arrêtées. Après avoir accompagné la candidature du Président de GPS à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et n’ayant pas jusque là obtenu des accords officiels d’alliance avec le GPS, FDCI a décidé de :  1. Rompre toute collaboration avec le GPS et de se consacrer sur l’implantation et l’avenir politique de son parti.  2. Annonce la fin de toute participation aux activités de la plateforme GPS et des partis politiques de l’opposition en Côte d’Ivoire.  3. Annonce sa participation à la vie politique et aux processus électoraux à venir. 4. Convoque une réunion d’urgence ce samedi 30 janvier 2021 au siège du parti avec tous les régionaux, départementaux et communaux du pays.», lisons-nous dans un communiqué officiel de la présidence du FDCI. Bien avant elle, de nombreux soutiens de Guillaume Soro avaient changé leur fusil d’épaule, Kanigui Soro ou encore Alphonse Soro, pour ne citer que ces deux personnalités. Si le FDCI a décidé de mettre fin à sa collaboration avec le GPS de Soro, la présidente du parti reste floue sur un éventuel soutien au RHDP, l’actuel parti présidentiel en Côte d’Ivoire.

Des défections à venir

«Depuis quelques semaines, il ne se passe pas de jours sans qu’on enregistre des défections de militants de l’opposition pour rejoindre le parti au pouvoir. Ces derniers jours, il y a une accélération du côté des cadres du parti fantoche de soro guillaume, gps, qui sont retournés au RHDP du president Ouattara. Mes investigations m’autorisent à révéler que d’autres défections vont suivre, tant du côté de l’ex-president de l’assemblée nationale  que des autres formations de l’opposition. L’après-legislatives pourrait être fatale pour le résidu du PDCI du tribaliste konan bedié et même pour le fpi du criminel de guerre gbagbo. Je me garde, pour l’instant, de donner les noms de certains dignitaires de ces formations qui vont rejoindre le parti présidentiel après les législatives. Ceci étant, si c’était moi qui accordais des postes, j’en offrirais en priorité aux fidèles et non à ceux que ADO qualifiait récemment de « militants essuie-glaces…à gauche aujourd’hui, demain à droite», lance Said Penda.

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