Olympique de Marseille – C’était sans doute la déclaration de trop pour le président de l’OM il y’a de cela quelques semaines. Depuis lors, le dirigeant de club ne cesse d’alimenter la polémique en raison de ses propos sur la gestion de l’Olympique de Marseille. Un ex-sociétaire du club n’a pas perdu de temps pour faire part de son mécontentement au président du club phocéen.
Les jours de Jacques Henri Eyraud aux commandes de l’OM sont-ils vraiment comptés ? Seule certitude, sa déclaration datant de plusieurs semaines continue d’alimenter encore la polémique. Le 8 décembre dernier, le président de l’Olympique de Marseille avait tenu des propos disproportionnés à certains égards, à l’endroit de plusieurs collaborateurs au sein de la direction. Comme il fallait s’y attendre, ces critiques voilées ne sont pas passées inaperçues dans la presse sportive marseillaise. Manuel Amoros, un ancien joueur qui a fièrement porté le maillot marseillais, est monté au créneau pour dénoncer l’attitude du président du club phocéen. Ce dernier est d’ailleurs revenu sur la polémique suscitée par ses propos il y’a quelques semaines, mais pas certain que cette justification puisse calmer les ardeurs de certains marseillais.
Le 8 décembre dernier, Jacques Eyraud, le président de l’OM, déclarait au cours d’une conférence : «: « il y a une autre dimension complexe à aborder, à gérer, c’est celle du supportérisme. J’ai toujours aimé l’OM mais j’essaie aussi de me détacher de ce que veut dire une victoire, une défaite. Et en interne, par rapport à la culture d’entreprise que je veux mettre en place, je vais donner un exemple très concret. Quand je suis arrivé à l’OM, j’ai été frappé de voir que 99 % des collaborateurs du club étaient marseillais. C’est un danger et c’est un risque. Pourquoi je dis ça ? Parce que j’étais là depuis quelques mois et il se trouve qu’on a eu une série de 2 défaites consécutives et j’ai vu à quel point les visages se refermaient, les dépressions étaient proches. En termes de productivité, l’impact d’une défaite sur les attitudes et les comportements des collaborateurs était fort, et cela, ça ne va pas. Les Anglais, les Américains, qui ont souvent plus de distance sur ces sujets là, disent que quand vous êtes dirigeant d’un club de foot, la première chose dont il faut se méfier est de recruter, je cite, un « fan in a suit » car il aura tendance à laisser parler sa passion pour son club, son équipe, plutôt que de regarder le cap défini ensemble et qui devra être tenu coûte que coûte.». Plus de deux semaines après, sa déclaration alimente toujours la polémique. Manuel Amoros, un ancien joueur de l’OM, n’a d’ailleurs pas hésité à faire part de sa grande désolation : «C’est incroyable, c’est une honte de dire ça quand on est président de l’Olympique de Marseille. Les supporters, les gens de Marseille ne vivent qu’avec les résultats de l’OM, et ça, il (Eyraud) ne s’en soucie pas, il s’en fout. Il est Parisien, il vient là, il a été débarqué président, il fait sa sauce comme il a envie. Il jette les Marseillais qui sont en place depuis des années et il nous prend des Parisiens qui ne comprennent rien au football. Comment tu veux essayer de remettre l’Olympique de Marseille dans le droit chemin et être aussi performant qu’à l’époque ? Il dit qu’en Angleterre et aux Etats-Unis, ce n’est pas la même chose. Il n’a qu’à y aller là-bas, il n’a qu’à partir en Angleterre ou aux États-Unis. Ici on est à Marseille, c’est un club spécial, on le sait», a-t-il lâché avant de lui envoyer un dernier tacle. «Une fois, Eyraud et McCourt nous avaient réunis, avec d’autres collaborateurs».
Eyraud se justifie
Pour faire taire la polémique qui prend de plus en plus d’ampleur, le président de l’Olympique Marseillais est revenu à la charge en précisant le sens de ses propos. Mais ces justifications n’ont pas encore calmé certaines ardeurs visiblement.