Saisine du TAS – la crise à la fédération ivoirienne de football a eu pour conséquence l’implication de la FIFA dans le processus. Si cette implication n’a rien d’étonnant, au regard des textes de la FIF, le comité exécutif de la fédération ivoirienne de football dénonce cependant les récentes prises de position de la FIFA dans ce processus électoral. L’instance mère du football a décidé de la mise sous tutelle de la fédération ivoirienne de football, une décision contestée par le comité exécutif dirigé par Sam Etiassé.
Le comité exécutif de la fédération ivoirienne de football est engagé depuis des semaines dans un bras de fer la FIFA, l’instance mondiale du ballon rond. La raison, la mise sous tutelle de la FIF, alors que le processus électoral, censé désigné le prochain président de l’instance du foot ivoirien, est en cours. Trois candidatures avaient été déposées auprès du comité électoral. Parmi ces candidatures, celle de l’ancien footballeur ivoirien Didier Drogba. Mais la candidature de l’ancienne star du football ivoirien a été invalidée, au profit de celle de ses deux adversaires, dans un contexte d’incompréhension qui a poussé la FIFA à prendre certaines mesures, dont l’arrêt du processus électoral en cours, mais aussi la mise sous tutelle de la Fédération ivoirienne de football. En réponse à cette décision, le comité exécutif de la FIF, dirigé par Sam Etiassé, préfet hors grade, a saisi le TAS contre la décision de la FIFA. Trois recours ont été déposés au Tribunal Arbitral du Sport.
«Il est porté à la connaissance de la grande famille du football ivoirien, que contre la décision injustifiée de la FIFA de nommer un comité de normalisation à la FIF, le comité exécutif de la FIF a pris la décision, au cours de sa réunion du 28 décembre 2020, d’exercer des voies de recours en appel devant le tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne ( Suisse). A la suite du comité exécutif, des clubs et groupements d’intérêt ont également pris la décision de former un recours contre cette décision qui leur cause un préjudice certain. À ce jour, trois (3) recours sont portés devant le TAS : . Le premier recours de la FIF a été introduit le 21 décembre 2020. Il est dirigé contre le refus de la FIFA de répondre aux demandes de la FIFA visant à voir lever la mesure de suspension du processus électoral ; . Le deuxième recours est un recours conjoint de la FIF et de certains membres du comité exécutif dirigé contre la décision de normalisation. Ce recours a été introduit le 5 janvier 2021. . Le troisième recours est formé par des clubs et regroupement d’intérêt contre la décision de normalisation. Ce recours a été introduit le 13 janvier 2021. Ces différents recours sont accompagnés d’une demande de mesures provisionnelles de suspension. La FIF a désigné un arbitre inscrit sur la liste des arbitres agrées auprès du TAS. La FIFA en a fait de même. Le débat sur la langue du procès a eu lieu. Le TAS a tranché pour dire que le procès se déroulera en français, contrairement à la FIFA qui voulait que le débat ait lieu en anglais. Le TAS est bel et bien saisi de tous ces recours. La formation arbitrale va se réunir dans les prochains jours pour examiner le bien-fondé de ces recours.», rapporte le comité exécutif dans une note d’information transmise il y’a quelques jours. Le TAS a été saisi par le COMEX de la fédération ivoirienne de football fin décembre dernier.
Une décision incomprise de la FIFA
«La FIFA, dans un courrier daté du 27 août, adressé à la FIF, seulement quelques heures après la fin des travaux de la commission électorale, a suspendu le processus électoral devant aboutir à la désignation du futur président de la FIF…Par conséquent, le dernier courrier de la FIFA, est un épiphénomène.», déclarait le journaliste Tiémoko Assalé.